Banque Populaire Caisses d’Epargne (BPCE) veut devenir le quatrième assureur français d’ici 2030

Malgré les incertitudes politiques en France, le groupe bancaire affiche de nombreuses ambitions et souhaite se diversifier.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
BPCE est le quatrième acteur bancaire de la zone euro (photo d'illustration, le 4 juin 2018) (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Les échéances politiques et les lourdes interrogations qu’elles suscitent après les élections législatives du 30 juin et 7 juillet n’arrêtent pas les entrepreneurs qui, eux, regardent à long terme. C’est le message lancé par le président du directoire de BPCE, Nicolas Namias, par ailleurs pour quelques mois encore à la tête de la Fédération Bancaire Française. Mercredi 26 juin, c’est en tant que patron de Banque Populaire Caisses d’Epargne qu'il s’exprimait pour présenter son plan stratégique baptisé "Vision 2030".

Se renforcer dans le secteur de l’assurance

C’est l’occasion de drainer une nouvelle clientèle, notamment en région, et d’offrir de nouveaux services aux clients existants dans une société de plus en plus risquée, en termes de sécurité et d’aléas climatiques. Mais sa réelle ambition globale est de devenir en 2030 la banque d’un Français sur quatre avec plus de deux millions de clients supplémentaires. Suite logique pour un groupe né en 2009 de l’union des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne, elles-mêmes âgées de 200 ans.

BPCE est le quatrième acteur bancaire de la zone euro avec 71 milliards d’euros disponibles dans les caisses en capitalisation. Deuxième groupe bancaire français, son ambition est d'être également la banque du sport dans l'hexagone. BPCE a déjà près de 20% de parts de marché sur les 128 000 entreprises sportives tricolores et possède une Formule 1 des mers, avec le trimaran Maxi Banque Populaire, skippé par Armel le Cléac'h, qui a récemment transporté la flamme olympique de Brest aux Antilles.

Les avantages du système coopératif

L'entreprise est construite sur le modèle coopératif. Est-ce qu’un groupe de ce genre peut rivaliser avec les grands réseaux bancaires traditionnels ? Oui. Le système coopératif, ou mutualiste, a cette différence avec les grands établissements comme BNP-Paribas ou Société Générale de ne pas être côté en Bourse. C’est-à-dire de ne pas avoir d’actionnaires, donc pas de pression des marchés actions. Les "actionnaires" d’une banque mutualiste sont les clients. On les appelle des "sociétaires". Chaque client possède des parts de la banque et est directement concerné par le rendement de l'entreprise sans courir après les dividendes. Bien sûr, cela ne fait pas de la banque mutualiste un établissement philanthrope, car il est toujours question de gros sous, mais la relation clients est tout à fait différente. Reste à en faire un véritable atout dans un monde bancaire et une concurrence mondiale toujours plus impitoyable.

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