Automobile : la voiture hybride prend le pas sur l’électrique

Le moteur hybride est-il en train de remettre en question la voiture électrique ? L’hybride prend nettement le dessus, la tendance se confirme en France, mais aussi ailleurs.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un modèle hybride de la gamme Toyota exposé au salon de l'auto de Bruxelles, le 13 janvier 2023. (JEAN-LUC FL?MAL / MAXPPP)

Ne tirons pas de conclusions hâtives mais, c’est un fait, la propulsion mixte essence-électrique s’impose sur le marché. Il s'agit des hybrides se rechargeant en roulant, et qui ne nécessitent donc pas d'être branchées. C'est évidemment un grand avantage sur le tout électrique. En 2023, il s’est vendu dans le monde 4,2 millions modèles hybrides, soit 300 000 de plus sur un an.

Pari perdu pour la voiture électrique ?

Depuis début 2024 – donc avec un peu plus de deux mois de recul –, les voitures hybrides représentent près de 37% des immatriculations, contre 17% pour l’électrique. Les ventes d’hybrides sur le marché français ont gagné près de cinq points sur un an, avec Toyota qui domine devant Renault.

Plusieurs facteurs expliquent cette demande plus forte pour les voitures hybrides. Malgré les efforts des constructeurs, les modèles électriques restent chers à l’achat et les voitures bon marché se font attendre. De plus, en France comme en Allemagne, les aides publiques baissent. En France, le bonus écologique pour l’achat d’une voiture passe de 5 000 à 4 000 euros pour les contribuables aisés. Mais au-delà du coût, l’autonomie n’est pas au rendez-vous et les bornes de recharges manquent encore à l’appel sur le bord des routes.

Le consommateur n’est pas dupe. Aujourd’hui, mieux vaut investir dans une voiture hybride qui offre le recours possible à l’essence plutôt qu’une électrique plus contraignante et moins pourvue en autonomie sur les longs trajets.

Difficulté en Europe comme aux États-Unis

Bien sûr, le pari de la voiture tout électrique n’est pas perdu. Mais les défis pour aboutir au véhicule parfait sont encore nombreux. Partout en Europe, l'ambition politique n’a pas tenu compte des moyens industriels et des nécessaires investissements colossaux. Mais il en est de même aux États-Unis : des géants comme Ford et General Motors sont en train, non pas de faire machine arrière, mais de retarder certains investissements dans la voiture électrique pour se concentrer sur la propulsion hybride.

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