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Un nouvel indice de mesure de la qualité de l'air

La pollution de l’air s’est améliorée depuis 20 ans. Pourtant, une nouvelle méthode de calcul entre en vigueur à partir de vendredi. Elle veut mieux rendre compte de la pollution de fond et donc nous aurons plus souvent des indices qualifiés de mauvais.

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Paris et  la Tour Eiffel lors du pic de pollution aux particules fines, le 27 février 2019. Photo d'illustration. (ALEXIS SCIARD  / MAXPPP)

Il faut être assez expert pour lire et comprendre les cartes, les données de mesure de la qualité de l'air sur les différents sites des associations de mesure de la qualité de l'air (ASQAA). À partir du 1er janvier, l'indice de pollution de l’air Atmo France va changer pour devenir plus clair, plus accessible pour le grand public. Il aura six niveaux (au lieu de trois), de bon à extrêmement mauvais.

Les modélisations permettront de le trouver aussi pour de petites communes et pas seulement pour les grandes villes de plus de 100 000 habitants. Enfin grande nouveauté : il intégrera la pollution aux particules fines de moins de 2,5 micromètres, celles qui passent les alvéoles des poumons et pénètrent dans le sang. Elle était jusqu'à présent relevée par certains capteurs mais pas forcément retranscrite dans l’indice.

Il n'y a pas que ce changement qui va avoir des conséquences sur le nouvel indice. Les seuils pour qualifier l'air de bon ou mauvais seront abaissés au niveau des seuils européens, qui sont plus protecteurs de la santé que ceux fixés par la France jusqu’à présent. De plus, il ne fera plus de distinction entre les particules, les oxydes d’azote ou l’ozone : il prendra le polluant qui a le plus mauvais niveau pour déterminer l'indice.

Un indice beaucoup plus souvent mauvais

Ces changements, en particulier l'intégration des PM2,5, vont entraîner un indice plus fréquemment mauvais qu'aujourd'hui. Atmo a fait le calcul sur les années 2015-2017, quand Paris n’a que dix jours par an avec un indice mauvais, dans ce nouveau calcul ce sera 83. Rennes en avait zéro et passera à 19, Marseille va passer de 5 à 89, Lyon de 14 à 108.

Pourtant, le bilan publié mercredi 16 septembre par le ministère montre qu’en 20 ans la pollution de l'air a baissé, même si elle reste au-dessus des seuils pour certains polluants comme ceux issus des moteurs diesel. Mais l’idée est de mieux se rendre compte de la pollution de fond, celle qui provoque 48 000 décès prématurés par an selon Santé Publique France, et pas seulement celle qu’il y a au moment des pics.

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