Séisme au Maroc : Impossible de prédire les tremblements de terre car les mouvements tectoniques se font sur des millions d’années
Le séisme d'une magnitude de 7 qui a secoué le Maroc dans la nuit de vendredi 8 septembre à samedi 9 septembre est tristement historique. Selon un dernier bilan établi dimanche, plus de 2 000 personnes ont perdu la vie lors de ce drame. Le tremblement de terre a été beaucoup plus puissant que celui qui avait marqué les mémoires à Agadir en 1960.
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Sa localisation n’est pas totalement surprenante puisque son épicentre se situe au sud-ouest de Marrakech, à proximité du Haut Atlas. Cette chaîne de montagnes est connue pour son activité sismique. C’est d’ailleurs ce genre de tremblement de terre qui a contribué à créer le relief dans la région, car cette montagne se situe sur une zone de déformation de la croûte terrestre. La jonction de la plaque eurasienne et africaine se trouve plus au Nord. Mais le mouvement de la plaque africaine qui remonte vers l’Europe de quelques centimètres par an crée aussi un mouvement de compression à cet endroit du Haut Atlas et l’énergie accumulée peut se relâcher brutalement et causer un tremblement de terre.
Cette région du Maroc est ainsi considérée comme une zone tectonique intermédiaire. Elle reste quand même moins exposée aux séismes, que le Japon, l’Himalaya, la Californie ou encore la Turquie et la Syrie.
Des scénarios de probabilités
Si l’on connaît les zones à risque, il est impossible de prédire la date et le lieu des secousses. D’ailleurs jusqu’ici au Maroc, les séismes les plus puissants s'étaient produits à 500 km au nord. Il est donc compliqué de prédire à quel moment le mouvement d’une plaque, à force de tension et d'énergie accumulée, finit par et créer un tremblement terre. Les mouvements tectoniques se font sur des millions d’années, à raison de quelques centimètres par an. Il existe des scénarios avec des probabilités que l’on établit en lien avec l’historique des activités sismiques régionales. Il est par exemple possible de dire qu’il y a 20% de risque qu’un séisme majeur se produise en Californie dans les 30 ans qui viennent mais à ce stade, on ne peut donc pas prévoir les séismes au jour près comme on le fait pour la météo.
On peut malheureusement craindre des répliques après ce séisme au Maroc. Elles vont vraisemblablement se répéter dans les jours qui viennent. Normalement, leur intensité diminue avec le temps mais en février dernier en Turquie, une violente secousse avait succédé au séisme principal, d'où l'importance de rester vigilant et d’anticiper les risques d’effondrement des maisons et bâtiments déjà fragilisés.
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