Pratique sportive, vie au bureau : l'intelligence artificielle permet d'éclairer nos comportements
Il existe une idée reçue qui indique qu’il faut 21 jours pour installer n'importe quelle nouvelle habitude, mais ce chiffre magique de 21 jours n’a pas de fondement scientifique, rappellent des chercheurs de l'institut de technologie de Californie. En fait , le temps d’adaptation du cerveau dépend de l’habitude à prendre.
Les scientifiques ont suivi 30 000 volontaires dans leurs allers-retours à la salle de sport, pendant quatre ans. Les données de leur badge d'entrée ont été analysées par une intelligence artificielle : jour, heure, régularité, durée de la séance, etc. Le résultat c'est qu'il faut en moyenne six mois pour qu'une séance de sport s'installe comme une routine dans un agenda. Cette routine s’installe plus facilement le lundi et le mardi. Cette étude est la première à utiliser des outils d'apprentissage automatique pour étudier la formation des habitudes sur le long terme, précisent les auteurs. Car la plupart des études précédentes se limitent à des sondages.
La souris d'ordinateur révélatrice du stress
Pour ceux qui ont une vie plus sédentaire, une autre étude nous montre que la souris d’ordinateur révèle notre niveau de stress. Comme dans l'étude précédente, c’est l’analyse de données par de l’intelligence artificielle qui qui nous en apprend de belles sur nos comportements. Des chercheurs de l'ecole polytechnique fédérale de Zürich ont en effet montré que la façon dont on utilise son clavier d'ordinateur ou sa souris est un meilleur indicateur du niveau de stress que notre rythme cardiaque.
Quand le stress augmente, il apparaît une tendance à manipuler la souris plus souvent, moins précisément et à lui faire parcourir de plus grandes distances sur l’écran. Le clavier est aussi utilisé de façon plus saccadée. Le stress affecte nos capacité motrice et notre aptitude à traiter de l'information, d'où les parcours plus long avec la souris sur l'écran.
Pour cette équipe suisse, un modèle d’Intelligence artificielle étudiant le comportement face à l'ordinateur pourrait prévenir le stress chronique au travail. À condition évidemment que les données des salariés puissent être anonymisées et protégées, et ne servent pas à les surveiller.
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