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Le billet vert. "Fashion pact" : la mode à l'heure des engagements

Au G7 à Biarritz, François-Henri Pinault, le PDG de Kering, a présenté un pacte pour le secteur avec 150 marques qui promettent de réduire leurs impact sur l'environnement. Et il est grand temps de faire quelque chose. 

Article rédigé par Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Atelier de confection d'Armor Lux à Quimper. Image d'illustration. (MAXPPP)

Vous êtes plutôt cashmere ? Sachez que depuis quatre ans, 160 éleveurs de chèvre en Mongolie ont accepté de changer leur pratique en mettant moins d’animaux en même temps sur les prairies au sud du désert de Gobi, pour les préserver et fournir 13 tonnes de cashmere au groupe Kering. Si vous êtes plutôt coton, c’est Veja, pour ses baskets, qui est pionnière dans le commerce équitable, bio.

Dans le "pacte de la mode" ("fashion pact") présentée au G7  par François-Henri Pinault, les 150 marques signataires promettent de réduire leur émission de CO2. Et ça commence par faire des économies d’énergie et d’eau chez les fournisseurs. Ces 150 marques promettent aussi d’éliminer les plastiques à usage unique en 2030, et de mettre une sorte de traceur dans les fibres pour certifier où le coton ou le lin ont été produits, par exemple. Elles s’engagent ainsi à préserver la biodiversité et les océans mais sans objectifs précis, sans sanction non plus, sauf celle de se voir pointées du doigt pour publicité mensongère et donc de perdre des clients.

La mode, deuxième secteur le plus polluant de la planète

La mode émet autant de CO2 que tous nos bateaux et tous nos avions. Gourmande en pesticides, c’est un cinquième de la pollution des eaux de la planète, notamment avec les fibres synthétiques qui finissent, avec le lavage, dans nos océans.

Tout ce qui peut réduire tout ça ce sera déjà bien. Mais est ce que l’on peut croit ces grandes marques quand elles nous font des promesses ? On peut les prendre au mot, ou alors se prendre en main : en allant dans des friperies, sur des sites comme Vinted ou le Bon Coin. Le marché de la seconde main pourrait dépasser celui des grandes enseignes de mode de la fast fashion comme H&M ou Zara d’ici huit ans. On peut aller sur le blog de la mode éthique SloWeAre qui labélise des marques et des boutiques comme Chaussettes orphelines qui récupère les chaussettes seules pour leur donner une seconde vie ; suivre les alertes d'association comme Ethique sur l'étiquette ; ou alors faire ou faire faire vos vêtements par une couturière professionnelle.

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