Le billet vert. 2019 conclut la décennie la plus chaude en 140 ans
L’ONU confirme que 2019 est la seconde année la plus chaude après 2016 au niveau mondial depuis que les relevés de températures existent. Les Nations unies s’inquiètent des phénomènes climatiques extrêmes qui vont se poursuivre en 2020.
2020 commence comme 2019 a terminé, avec des risques d'incendies comme en Australie. Même si les pluies de ces derniers jours apaisent la situation sur place, il faut selon l'Organisation Météorologique Mondiale s'attendre à de nouveaux méga feux même dans des zones plus septentrionales comme en Sibérie ou au Canada. La végétation s'assèche sous l'effet de températures moyennes plus chaudes et de vagues de canicules plus longues et plus intenses. 2019 conclut la décennie la plus chaude en 140 ans. Nous avons envoyé dans l’air tellement de CO2 depuis l’invention du moteur à combustion que notre climat se réchauffe plus vite que cela ne s’est jamais produit dans l’histoire de la Terre et il va continuer à se réchauffer parce que le CO2 reste près d'une centaine d’années dans l’atmosphère donc même si nous parvenions à mettre fin, là tout de suite, à toutes nos émissions, il y a tout un passif de gaz à effet de serre qui continue à faire son œuvre.
Canicules et inondations au programme de 2020
Les inondations inquiètent aussi les chercheurs parce qu’il n’y a pas que l’atmosphère qui se réchauffe : l’océan aussi, et sur une colonne d'eau de plus en plus profonde. Sous l'effet de la chaleur, il gonfle, le niveau de la mer monte et cela met plus d’énergie et d’eau dans les nuages. L’hémisphère nord a connu 66 cyclones l’an dernier contre 56 en moyenne les années précédentes, comme Dorian aux Bahamas ou le typhon Hagibis au Japon. L’Arctique est déjà plus chaud de 2°C, les glaciers du Groenland fondent et perturbent le courant du Gulf Stream qui s’essouffle comme dans le film Le jour d'après.
Eviter le scénario du pire
Dans ce contexte, la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre apparaît comme encore plus nécessaire pour éviter encore plus de catastrophes. Les scientifiques reconnaissent qu’ils ne savent pas tout et qu'ils se basent sur des modélisations. Certaines vont même sur un réchauffement de plus de 7° à la fin du siècle, si nous augmentons encore notre pollution. Il faut voir la Terre comme une serre. C'est plutôt bien sinon il ferait -18°C mais le chauffage dans la serre commence à sérieusement monter et il va y avoir des changements imprévisibles. Nous ne savons pas vraiment comment notre machine climatique va réagir : ses courants océaniques, ses puits de carbone naturels comme les sols, les forêts. Ce qui est sûr, c'est qu'il sera plus dur de s'adapter pour les plus fragiles, ceux qui n'auront pas les moyens d'anticiper. D'ailleurs un des secteurs qui se penchent le plus sur cette question est celui de l’assurance. Il a mis le risque climatique cette année encore comme le plus important.
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