Le billet sciences. C'est l'été, la saison du soleil, mettons-nous au solaire !
Aujourd’hui, samedi 20 juin, c’est le début de l’été, avec un ensoleillement maximum. Et pourtant, c'est une source d’énergie encore timidement exploitée.
C'est donc l'été, aujourd'hui, samedi 20 juin. Le solstice d’été est le moment où l’hémisphère Nord est le plus incliné vers le soleil qui, à Paris, se couchera à 21h53, après nous avoir donné le jour le plus long de l’année, d'une durée de 16h02.
Une science ancestrale
D’ailleurs, les solstices et les équinoxes marquent les saisons et dictent depuis toujours les calendriers, qu’ils soient égyptien, julien, ou encore grégorien. Si on se réfère au calendrier républicain, institué pendant la Révolution française, nous commençons ce samedi soir les trois mois d’été nommés messidor, pour les moissons, thermidor, pour la chaleur, et fructidor, pour la récolte des fruits. C’est d’ailleurs grâce au soleil que les Grecs de l’Antiquité allumaient la flamme olympique, et qu’on attribue à Archimède des miroirs qui, à Syracuse assiégée, mettaient le feu aux voiles des bateaux romains.
Le soleil est un astre utile qui pourrait bien satisfaire les besoins en énergie des presque 8 milliards d’habitants sur la terre. Aujourd’hui, des centrales solaires à concentration suivent le principe dArchimède, notamment en Californie, où se trouve l’une des plus grandes centrales du monde. Ses 172 000 miroirs, pilotés par ordinateur, focalisent les rayons du soleil sur des générateurs de vapeur qui fournissent l’énergie à plus de 140 000 foyers. Et pour les panneaux solaires, individuels, il y en a pour tous les goûts, y compris des tuiles solaires qui s’intègrent aux paysages.
La bonne nouvelle, c’est qu’il y a des produits qui arrivent sur le marché, dont les tuiles grises comme les toits de Paris, et ça ouvre beaucoup de perspectives, grâce à cette bonne utilisation de ces tuiles solaires.
Eric Scotto, fondateur d'Akuo Energy
Des progrès à faire
Néanmoins aujourd’hui, la majorité des énergies sont encore issues du pétrole, du gaz ou du charbon, 78% des énergies dans le monde sont d’origine fossile, 20% sont d’origine renouvelable : hydraulique, biomasse, géothermie, éolien… Mais ça progresse, car les coûts arrivent peu à peu au niveau des énergies fossiles et nucléaires.
Ce n’est pas un hasard si les groupes pétroliers sont devenus en peu de temps les principaux investisseurs d’énergies renouvelables. Mais la production d’électricité photovoltaïque au niveau mondial n’est encore qu’à 3%. Pourtant il suffirait de couvrir 100 000 km2, soit la surface de l’Islande, dans le désert par exemple, pour subvenir à la totalité des besoins mondiaux en électricité, à condition d’être frugal et de consommer local.
Ce n’est pas valable que pour la France, c’est valable pour tous les pays qui vont vers ce modèle énergétique. On doit tous aller vers une plus grande sobriété énergétique et moins consommer d’énergie. Chaque individu, chaque entreprise, chaque collectivité, on doit tous être conscients de ça et on doit aller dans cette voie.
Eric Scotto
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