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Espace : après la mission "Dart" qui a réussi à dévier un astéroide, les chercheurs se penchent sur le portrait de Dimorphos

En septembre dernier, un vaisseau spatial a percuté volontairement un astéroïde à 11 millions de kilomètres de la Terre. Le but : simuler la déviation d'un astéroïde menaçant notre planète. Après plusieurs mois de calculs et d'observations, les astronomes viennent de publier les premiers résultats de cette mission.
Article rédigé par Boris Hallier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
La mission Dart et l'astéroïde Dimorphos. (HANDOUT / ASI/NASA)

On savait que la mission baptisée Dart – comme une fléchette en anglais – avait été un succès. Mais les astronomes n'avaient pas encore dévoilé le fruit de leurs observations. C'est désormais chose faite dans la revue Nature et Patrick Michel, l'un des scientifiques français de ce programme, le répète : la mission est réussie.

>> Mission Dart : un vaisseau de la Nasa a percuté un astéroïde pour dévier sa trajectoire, une première historique

On le rappelle, l'engin spatial a percuté à près de 22 000km/h une sorte de gros caillou de 150 mètres de diamètres. Son nom : Dimorphos, en orbite autour d'un astéroïde plus important, appelé Dydymos. L'impact du vaisseau a donc bien permis de modifier la trajectoire de Dimorphos, de modifier son orbite.

Un ballon de rugby aplati

Les astronomes ont ainsi pu estimer la quantité de mouvement transmise à l'astéroïde, qui e ressemble pas à un ballon de rugby comme le pensaient les scientifiques au départ, mais plutôt à un ballon de rugby aplati.

En revanche, difficile d'évaluer sa composition. Si les astronomes ont pu l'observer de près grâce à la caméra installé sur le vaisseau, il semble que Dimorphos soit un agrégat de roches, de poussières, pas un bloc monolithique, mais cela reste à confirmer.

Afin d'aider les scientifiques pour savoir si Dimorphos a été déformé suite à l'impact, ils peuvent compter sur l'aide d'astronomes amateurs. C'est aussi l'une des particularités de ce programme. Une trentaine d'"astronomes citoyens", comme ils sont appelés, ont co-signé l'un des articles publié par les professionnels. Parmi ces amateurs quatre Français habitants à la Réunion ou en Normandie, qui ont observé l'événement avec leurs propres télescopes, depuis leur jardin.

Quant aux professionnels, ils ont notamment utilisé les fameux télescopes spatiaux Hubble et James Webb. Mais le travail n'est pas terminé puisqu'une autre sonde spatiale doit être lancée l'année prochaine pour rejoindre Dimorphos et Dydimos. Elle permettra d'observer en détail les conséquences de la collision.

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