Environnement : pour limiter le rejet de microplastiques, la Commission européenne interdit les paillettes libres
Elles brillent, elles paraissent légères, inoffensives, mais les paillettes libres vont progressivement disparaître des rayons à partir de lundi 16 octobre pour des raisons environnementales. Cette décision fait suite à six ans de discussion et de travaux autour des microplastiques. La Commission européenne a en effet adopté le 25 septembre dernier de nouvelles règles pour limiter le rejet dans l’environnement de toutes les particules plastique synthétiques de moins de 5 mm, qui ne sont pas biodégradables.
Et les paillettes libres ainsi que les microbilles en plastique contenues dans certains cosmétiques comme des exfoliants ou des gommages seront donc les premiers concernés par cette interdiction à partir de lundi.
L’objectif est d’éviter le rejet dans l’environnement d’une demi-tonne de microplastiques additionnels et qui viennent s'ajouter aux microplastiques issus de la dégradation des emballages.
Les microplastiques non dégradables se retrouvent dans l'organisme
D'autres produits seront concernés ensuite. D’ici cinq ans, les microbilles de plastique devront aussi disparaître des détergents ou produits d’entretien. D’ici 12 ans, on ne devrait plus en trouver non plus de traces dans les produits cosmétiques ou le maquillage. Les granulés de remplissage des terrains de sport artificiels, eux, ont un délai de huit ans pour disparaître. Une échéance qui peut paraître lointaine mais l’idée est de laisser aux industriels, le temps de trouver des alternatives moins polluantes. Pour les paillettes, des versions biodégradables sont en train d’arriver sur le marché.
Le problème des microplastiques non dégradables, c’est qu’on les retrouve partout, y compris dans nos organismes. Des biIles ont été retrouvées dans l'air, dans l'eau, la terre, les océans, mais aussi dans notre organisme et ceux d’animaux. Il y a quatre ans, une étude avait déjà estimé que l’être humain pouvait ingurgiter jusqu’à l’équivalent d’une carte bancaire de plastique par semaine. En 2022, des chercheurs néerlandais ont analysé les prises de sang de donneurs anonymes. Tous des adultes en bonne santé, et ils ont trouvé des microparticules de plastique dans 75 % du panel.
Il est urgent donc de surveiller cette pollution insidieuse, et d'éclaircir son impact à long terme sur la santé. Certaines études menées en laboratoire ont montré que ces microparticules de plastique peuvent endommager les cellules humaines.
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