Environnement : dans la Manche, le réchauffement climatique n'affecte pas les stocks de coquilles Saint-Jacques
C’est une bonne nouvelle pour l’environnement, les coquilles Saint-Jacques se plaisent beaucoup dans les eaux françaises. l'Ifremer vient de faire des recensements records pour la deuxième année consécutive. Les coquilles Saint Jacques ne se sont jamais aussi bien portées en France depuis 62 ans La saison de la pêche est officiellement ouverte dans la Manche depuis le dimanche 1er octobre et les dernières évaluations sont formelles : par rapport à 2022, qui était déjà une année exceptionnelle, les stocks de coquilles Saint-Jacques de la Manche ont encore augmenté en biomasse en baie de Saint Brieuc de +30%. Ils sont quasiment stables à un niveau historique, en Baie de Seine.
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La situation n'est pas du tout la même de l'autre côté de la manche où les britanniques nous regardent avec curiosité. On trouve du côté francais de la Manche une coquille Saint-Jacques tous les deux mètres carrés en moyenne contre une seule tous les 100 mêtres carrés côté britannique. Cela s’explique par le succès d'une politique d'encadrement de la pêche en France.
Fréquence et conditions de pêche
La France a choisi, souligne Éric Foucher, chercheur à l'Ifremer, de n'autoriser la pêche à la coquille que de façon saisonnière du 1er octobre au 15 mai, avec en plus des interdictions locales de pêche qui tournent d'une année sur l'autre. Cela permet aux coquillages de grandir et de se reproduire plus facilement. En Grande-Bretagne la pêche est possible 365 jours par an. Concernant le matériel de pêche, notre pays impose aussi l’utilisation des dragues, des anneaux qui ratissent le sol, plus larges qu'en Grande-Bretagne. Ils mesurent 10 cm de diamètre chez nous contre 8,5 en Grande-Bretagne. Cela permet aux coquilles les plus petites de rester au fond de l'eau.
Pour l'heure même si la température de la Manche a tendance à augmenter, ces coquilles ne souffrent pas du réchauffement climatique. Les coquilles saint-Jacques continuent de se trouver à l’aise dans une Manche plus chaude. C’est une bonne surprise car les bulots, par exemple, eux commencent à souffrir du réchauffement climatique et ont tendance à se déplacer vers le Nord. Les scientifiques restent néanmoins très attentifs aux effets indirects d'une montée des températures. Ils se méfient notamment de l'arrivée possible de nouveaux prédateurs pour ces les Saint-Jacques, comme le poulpe, connu pour être vorace.
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