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Environnement : comment expliquer la reconstitution de la couche d'ozone ?

Enfin, une bonne nouvelle pour l'environnement : la couche d’ozone devrait entièrement se reconstituer dans les 40 ans à venir.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une mappemonde dans les bras d'un enfant. (PHILIPPE TURPIN / MAXPPP)

230 chercheurs ont actualisé les dernières connaissances scientifiques. Et leur rapport publié lundi 9 janvier indique qu’en 2040, la couche d'ozone devrait globalement retrouver son état d’avant 1980, et qu'en 2066, le trou situé au-dessus de l'Antarctique devrait donc avoir disparu.

Il faut ainsi souligner le rôle des politiques internationales menées depuis la fin des années 80 qui ont été efficaces. Grâce cette reconstitution progressive de la couche d’ozone, un précédent rapport a déjà indiqué que 400 millions de cancers de la peau devraient être évités d’ici la fin du siècle, rien qu’aux États-Unis. Car cette barrière de l’ozone, nous protège : elle filtre les rayons ultraviolets nocifs du soleil.

Concrètement, c'est l’élimination des gaz réfrigérants qui a porté ses fruits. Dans les années 1970 - 1980, la dégradation de cette couche protectrice de l'atmosphère a été provoquée par l'utilisation massive dans les frigos dans les climatiseurs, ou les aérosols, des gaz destructeurs de la couche d'ozone notamment les fameux CFC, les chlorofluorocarbures. Le protocole de Montréal, signé en 1987 (et ratifié désormais par 198 pays) a permis de réduire, puis d'interdire les principaux gaz nocifs.

Prudence pour les années à venir

Certaines molécules persistent encore dans l'atmosphère, car leur durée de vie se situe entre 50 et 100 ans, mais ce rapport confirme que leur concentration continue de baisser. D’où cette disparition progressive du trou de la couche d'ozone dans les 40 ans à venir. À condition de rester vigilants, préviennent ces experts, car ce n’est pas complètement gagné.

Il faut rester vigilants car la reconstitution complète de la couche d'ozone dépend aussi de la limitation de nos émissions de gaz à effet de serre. Et ensuite parce que des techniques de géo-ingénierie parfois envisagées pour lutter contre le réchauffement climatique pourraient faire plus de mal que de bien.
L'une de ces pistes serait, par exemple, d'ajouter intentionnellement des particules en suspension dans la stratosphère pour renvoyer une partie des rayons du soleil vers l'espace, et faire baisser légèrement la température sur Terre.

Mais les experts mettent en garde : ce genre de technique nuirait à l'ozone, et contribuerait à recréer un trou et l'on se pourrait se retrouver dans la même situation qu'il y a 20 ou 25 ans.

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