Des scientifiques ont modélisé la difficulté de trouver une place de stationnement pour se garer en ville
À partir d'un nouveau modèle mathématique, des chercheurs du CNRS espèrent aider les automobilistes à trouver des places de parking plus rapidement. Tourner en rond avant de pouvoir se garer, ça nous est tous arrivé. C'est agaçant et en plus, ça pollue. Des études montrent que la recherche d’une place de stationnement génère plus de 10% du trafic urbain, et que même lorsqu'il reste 30% de places de parking disponibles dans une ville, les automobilistes mettent beaucoup de temps à les trouver.
Pour décortiquer le problème et trouver des solutions, des physiciens du CNRS ont donc modélisé le problème, en utilisant des lois de la physique statistique et la théorie des graphes. Ils ont représenté la circulation autour des 80 000 places de stationnement public de la ville de Lyon en remplacant les conducteurs dans leurs voitures par des particules qui se déplacent sur une figure faite de sommets et d'arêtes, représentant la voirie. Quand une voiture passe devant une place de parking vide, la particule est comme absorbée par le modèlle.
C'est très réaliste, et donc très utile pour faire des simulations : que se passe-t-il si on ajoute ou si l’on supprime des places de stationnement dans telle ou telle rue ? Que se passe-t-il si l’on rend les places vacantes visibles de loin avec un signal lumineux ? À l'avenir, cela devrait aider à trouver de nouvelles solutions de stationnement ville par ville.
Le télétravail n'a pas réduit les problèmes de circulation
Selon les calculs d’Inrix, une société d’info-trafic américaine. Les embouteillages continuent d'augmenter dans le monde, malgré les changements d'habitude et le télétravail : + 40 % en moyenne par rapport à la période d’avant Covid dans les villes européennes.
En France, selon l'Insee, les trois quarts des actifs se déplacent en voiture pour rejoindre leur travail, tandis que seulement 16% prennent les transports en commun. Un automobiliste parisien perd en moyenne 138 heures par an dans les bouchons, contre 92 heures pour un Lyonnais et 83 pour un Marseillais.
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