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Coupe du monde 2022 : le gazon des terrains du mondial au Qatar pourrait aider des cultures en milieu hostile

Il y un autre héros de cette coupe du monde : c’est la pelouse de ce Mondial au Qatar. Des chercheurs américains lui prédisent aussi un bel avenir. Explications.

Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Des agents entretiennent la pelouse du terrain de football du stade Al Khor, au nord de Doha au Katar, le 20 novembre 2022. (GLYN KIRK / AFP)

À l'issue de cette compétition, on peut aussi applaudir la paspalum vaginatum, le nom scientifique de cette herbe qui a été sélectionnée tout particulièrement pour les pelouses de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Cette herbe originaire d'Amérique du sud, a été sélectionnée pour ses qualités physique. À l'état sauvage, elle pousse souvent en bord de mer, elle résiste au sel, à des températures allant jusqu'à 50°C. Elle supporte également le froid, la sécheresse et le manque d'éléments nutritifs dans le sol...

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Premier avantage : la paspalum vaginatum, n'a pas besoin de consommer beaucoup d’eau parce qu’elle ne transpire peu. Et deuxième tactique : en cas de stress alimentaire, notamment lorsque le sol manque d’azote et de phosphore, cette herbe est capable d’augmenter en interne la concentration d’une molécule de sucre particulière, ce qui lui permet de continuer à pousser normalement quand d’autres plantes elles ont besoin d’engrais.

Une bonne nouvelle pour le maïs

 
Cette herbe est promise à un bel avenir d'après des chercheurs américains. Les travaux enthousiastes d’une équipe de l’université du Nebraska viennent de paraître dans la revue Nature. Et l’on y découvre que l’étude du patrimoine génétique de cette herbe rustique, star de la Coupe du monde, permet de mieux comprendre les secrets de cette résistance hors-norme. Comme le maïs est une plante de la même famille que cette herbe, ces chercheurs ont tenté une expérience : en sélectionnant des semis de maïs, qui ont les mêmes points forts génétiques que le paspalum.

Ils ont tenté de créer des plants de maïs qui, eux aussi, poussent avec moins d’engrais... et ça a marché ! Moins d’engrais, c'est une bonne nouvelle pour les producteurs de maïs et pour l’environnement. Reste donc maintenant à transformer cet essai scientifique expérimental en réalité agricole à plus grande échelle.

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