Biodiversité : les petits animaux perçoivent plus vite les changements immédiats dans leur environnement
D'après une étude de l'université de Galway, la vision des petits animaux leur permet de réagir plus rapidement aux changements environnants.
Tous les animaux ne perçoivent pas le temps qui passe de la même façon. Une étude irlandaise, la plus vaste jamais menée sur le sujet, confirme que les animaux qui perçoivent le mieux les changements dans leur environnement, sont les petits animaux. Ces chercheurs de l’université de Galway ont analysé la vitesse à laquelle plus d'une centaine d’animaux perçoivent les changements immédiats dans leur environnement, ce que l’on appelle la perception temporelle. Leurs travaux confirment que ce sont les animaux les plus petits, surtout ceux qui volent ou nagent, qui perçoivent le plus vite les changements autour d’eux.
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Tout en haut du classement, on trouve ainsi les libellules qui sont capables de détecter des changements dans leur environnement, 300 fois par seconde. En vol, une libellule peut atteindre 70 km/h et a donc besoin d’avoir un système visuel ultrasensible pour éviter les collisions ou ne pas perdre de vue les proies qu’elle poursuit. Du côté des vertébrés, les yeux qui perçoivent le plus de mouvements par seconde sont ceux des oiseaux, puis ceux des poissons, loin devant ceux des chiens, chats, ou des humains.
Anticiper les changements de direction
Si ces petits animaux possèdent une vision ultrarapide, c'est qu'ils sont aussi des proies et qu’ils ont besoin de détecter le danger en permanence. Par ailleurs dans l’eau, comme dans l’air, il y a la possibilité de changer de direction en permanence : aller vers le bas, le haut ou sur le côté. Les animaux volants ou aquatiques ont ainsi besoin d'être rapide pour anticiper les changements de direction et échapper à un prédateur, ou repérer une proie.
D'après les chercheurs, les changements de direction sont moins rapides sur terre et les animaux utilisent leur énergie à autre chose qu'à l'observation, car un système visuel ultra réactif est très énergivore. Ce genre de travaux est utile d’une part pour mieux comprendre les interactions entre les prédateurs et leurs proies et d’autre part, pour protéger certaines espèces très sensibles visuellement aux changements environnementaux, notamment aux effets de la pollution lumineuse.
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