Australie : un ver vivant retiré du cerveau d'une patiente

C’est une première médicale mondiale et la patiente concernée s’en serait bien passé. Des médecins ont découvert la présence d’un ver de huit centimètres vivant dans le cerveau d’une Australienne.
Article rédigé par franceinfo
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C’est la première fois au monde que ce type de ver est retrouvé vivant chez un humain. (CAPTURE D'ECRAN CENTER FOR DISEASE CONROL AND PREVENTION)

Il y a deux ans, cette patiente de 64 ans a d’abord souffert de troubles intestinaux, et de fièvre. Elle a donc reçu dans un premier temps différents traitements, mais qui ne l’ont pas guérie. L’an dernier, elle est hospitalisée, cette fois, pour des troubles de la mémoire, et une dépression. Une IRM de son cerveau a alors montré une lésion cérébrale qui a conduit à une intervention chirurgicale pour faire une biopsie. Et là, énorme surprise pour le neurochirurgien de l'hôpital de Canberra qui l’opère : il lui retire du cerveau une sorte de fil qui bouge, C'est un ver vivant de huit centimètres de long !

Un parasite des kangourous et des pythons, en Australie

Ce n’est pas une blague. Cette découverte vient de faire, fin août, l'objet d'un article dans une revue des centres de contrôle et de prévention des maladies infectieuses aux États-Unis. C'est effectivement inédit. C’est la première fois au monde que ce type de ver est retrouvé vivant chez un humain qui plus est dans son cerveau. Des analyses ADN ont révélé par la suite le nom de ce ver de couleur rouge, c’est un “Ophidascaris robertsi”. Il s'agit d’un parasite des kangourous et des pythons, en Australie. Pour se retrouver dans le cerveau de cette patiente, le ver est passé par les intestins et a migré. Les scientifiques pensent que cette patiente australienne, qui avait l’habitude d’aller cueillir des herbes aromatiques au bord du lac près de chez elle, a malheureusement consommé des végétaux contaminés par les larves provenant d'excréments de serpent.  

Les médecins supposent de plus que les défenses immunitaires de cette patiente étaient perturbées par certains traitements qu’elle prenait. Cela a peut-être contribué à ce que son organisme  tolère la présence de ce ver de façon inhabituelle. Désormais, cette patiente va mieux, mais elle est toujours suivie de près par les médecins qui ont unanimement salué son courage et sa patience, dans cette épreuve médicale inattendue.

Ne pas négliger les mesures d'hygiène

Une telle mésaventure reste totalement exceptionnelle, rassurez-vous. Près de nous, en Europe, il existe également des vers parasites qui peuvent s’installer dans nos intestins. Les oxyures, le ténia, et plus rarement, l’ascaris proviennent le plus souvent d’aliments, d’eau, de terre ou de sable souillés par des déjections animales. Mais les mesures d'hygiène élémentaires (lavage des mains, lavage des fruits et légumes, et bonne cuisson des viandes) permettent de les éviter. 

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