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Anosmie : quels progrès dans la lutte contre la perte du goût et de l’odorat ?

En cette journée mondiale de l’anosmie, les scientifiques veulent mettre en avant les résultats de leurs recherches. Avant le Covid-19, ce trouble, peu connu des scientifiques, touchait quelques personnes ayant eu un accident ou souffrant de maladies neurodégénératives comme Alzeihmer.
Article rédigé par Boris Hallier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un homme sent un citron. (LIONEL VADAM  / MAXPPP)

Le Covid a tout changé par rapport à l'anosmie. La perte de l’odorat étant l’un des principaux symptômes de la maladie. Les études se sont multipliées pour comprendre ces dysfonctionnements qui peuvent être très handicapants. Pour certains patients, ça peut durer longtemps. Le bulbe olfactif (la région du cerveau qui capte les odeurs) est inflammée.

>> Covid-19 : pour certains anciens malades, la perte de l'odorat ou du goût persiste des mois après l'infection

Une fois l’inflammation terminée normalement, les sensations reviennent. C’est le cas au bout de 15 jours ou un mois pour plus de 90% des malades. Mais c’est vrai, chez certains patients, cette anosmie peut durer. Selon la dernière étude sur le sujet, 5% des malades déclarent avoir une absence d’odorat plus de six mois après leur infection. D’autres souffrent plutôt de parosmie. C’est-à-dire qu’ils mélangent les odeurs. Ils sentent par exemple du chocolat à la place du café.

Le PRP

Malheureusement il n'existe pas de traitement. Mais certains essais thérapeutiques semblent porter leurs fruits. C’est le cas de ceux menés en Belgique par un chercheur Français, le professeur Lechien. Il est également médecin à l’hôpital Foch à Paris et il a annoncé récemment de bons résultats avec ce que l’on appelle le PRP, le Plasma riche en plaquette.

Cette technique est souvent utilisée chez les sportifs pour soigner des tendinites ou des problèmes articulaires. Il s’agit de réinjecter aux patients leur propre sang qui a été centrifugé. Ce qui permet d’avoir un plasma sanguin riche en facteur de croissance. Une technique capable donc de régénérer les tissus. Ça a visiblement fonctionné pour la majorité des patients souffrant d’anosmie. Mais on en est encore au stade des essais.. En attendant, les malades peuvent aussi compter sur la rééducation olfactive en stimulant leur nez quotidiennement. C’est fastidieux mais celafonctionne.  

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