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Alimentation et environnement : près de 60% des poissons issus de la pêche durable en 2021

Comment se portent les populations de poissons pêchés en France ? Celles que l’on retrouve chez le poissonnier et dans notre assiette ? Elles vont beaucoup mieux qu’il y a 20 ans, selon le dernier bilan de l’Ifremer.

Article rédigé par franceinfo - Anne Le Gall
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
des poissons ramenés à bord d'un chalutier de Sète (Hérault). (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

 Selon l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), si on regarde le volume des poissons débarqués par les bateaux de pêche en France en 2020, le constat est que 56% de ces poissons sont issus de la pêche durable, autrement dit, de populations dont les stocks sont en bon état ou en cours de reconstitution.

La situation s’est donc beaucoup améliorée, car il y a 20 ans seulement 15% de la pêche, presque quatre fois moins, provenaient de populations exploitées durablement. Parmi les produits de la mer, que l’on peut donc consommer sans culpabilité actuellement, il y a par exemple les coquilles Saint-Jacques de la Manche, le merlu du golfe de Gascogne, de la mer Celtique ou du Nord  (Attention, pas le merlu de Méditerranée, en revanche dont les stocks se sont effondrés). Tout va bien aussi pour l’aiglefin de la mer Celtique, le merlan de la mer du Nord, ou de la Manche et les populations de thon rouge de Méditerranée sont désormais également en voie de reconstitution.

Une embellie à mettre en lien avec le respect des quotas, des zones ou de périodes de pêche, et avec l’impact  de contraintes techniques comme la taille des mailles des filets, indique l’Ifremer.

Les poissons dits "effondrés"

Près de 60% des poissons sont issus de la pêche durable, 40% n'ont pas été évaluées mais 11% du poids total des poissons débarqués concerne des poissons surpêchés, c’est le cas de la sole ou du chinchard de l’Atlantique. Encore plus inquiétant, 10% des poissons pêchés proviennent de populations considérées comme effondrées. C’est le cas du merlu de Méditerranée, du cabillaud en mer du Nord et celtique, ou des sardines dans le golfe de Gascogne.

D'où l'importance de ne pas crier victoire trop tôt et de maintenir une bonne gestion de la pêche car à l’avenir l’évolution des conditions environnementales risque d’avoir un impact  supplementaire sur les écosystèmes marins avec l’augmentation de la température, de l’acidité des océans et les risques de pollution. Les chercheurs de l’Ifremer ont par exemple déjà constaté que les sardines de Méditerranée ont perdu un quart de leur taille, et vivent moins longtemps; en raison d’un changement de la qualité du plancton, lié à l'environnement .



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