Le billet sciences. Comment assurer une rentrée saine et verte à nos écoliers
Une rentrée plus verte pour les écoliers, transports, restauration et fournitures scolaires, avec un accent sur le bien-être et des initiatives qui pourraient se poursuivre au terme de la crise sanitaire.
La rentrée scolaire de cette semaine s’accompagne des gestes barrières obligatoires bien sûr, mais aussi d'initiatives portant sur le bien-être qui pourraient bien perdurer après la crise sanitaire.
Des transports verts
Une bonne rentrée, ça commence par le trajet pour se rendre à l’école. On voit de plus en plus de transports doux comme les Pédibus, Velobus et autre Asinobus : un âne qui accompagne les écoliers en portant leurs cartables. Sans compter les "S’coolbus" à bord desquels les élèves pédalent tous ensemble. Un exercice qui s’avère salvateur dans la bonne humeur, sachant que 10% des petits font de l’obésité précoce. Par ailleurs, près de 2 millions d’enfants empruntent quotidiennement des autocars qui, pour la plupart, roulent au diesel, mais là aussi cela commence à bouger. La fédération nationale de transports de voyageurs y travaille.
On travaille avec les constructeurs pour mettre sur la route des véhicules avec des énergies alternatives. Cette réflexion a déjà été entamée et va se poursuivre.
Jean-Sébastien Barrault, président de la fédération nationale de transports de voyageurs
Le plan de relance annoncé cette semaine, pourrait accélérer l’achat ou la transformation des bus en électrique. Cela éviterait aux enfants de respirer des particules fines dont certains spécialistes soupçonnent qu’elles véhiculent les virus tant redoutés.
Des fournitures saines
Si des efforts sont faits dans le transport scolaire, les fournitures scolaires connaissent aussi des évolutions. En effet, ces derniers peuvent contenir des solvants, vernis, colorants et autres perturbateurs endocriniens, comme certains feutres ou crayons. De nouvelles conceptions de cartables existent comme ceux fabriqués à partir de bouteilles en plastique recyclées à partir du polyester issu du pétrole. Pour gagner du temps, privilégiez les labels sûrs : Ecolabel européen ou encore NF Environnement.
Une restauration bio et locale
Enfin, l’enseignement d’un mode de vie respectueux de l’environnement passe également par la restauration, et notamment le bien-manger dans les cantines scolaires. En effet les cantines scolaires rejettent chaque année plus de 140 000 tonnes de déchets alimentaires.Mais c’est aussi l’occasion d’apprendre à moins gâcher, mieux manger, notamment des produits bio et locaux.
Est-ce qu’enfin on va arriver à imposer à travers toute la France des cantines bio ? Le changement passe par les jeunes, d’autant qu’ils en parlent à la maison : bien savoir ce qu’on mange, C’est comme ça qu’on peut changer le monde et aider les paysans à vendre leurs bons produits au bon prix.
Yann Arthus Bertrand, président de la fondation GoodPlanet
En résumé, cette rentrée particulière pourrait bien accélérer la transition écologique, que ce soient dans les transports, la restauration ou les fournitures. L’apprentissage des bons gestes commencent dès le plus jeune âge.
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