#taxetampon : le rasoir de la discorde
#taxetampon, c’est d’ailleurs le sujet du jour sur Twitter aujourd’hui. Le problème, ce n’est pas tant de refuser de considérer les tampons comme des produits de première nécessité. Non, c’est plutôt la raison avancée pour refuser cette proposition.
Lors du vote qui a eu lieu dans la nuit cette nuit à 1 heure du matin, et alors que les bancs de l’Assemblée étaient très clairsemés, le secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert a expliqué que le gouvernement était défavorable à cette baisse du niveau de TVA, par principe, après tout : “les rasoirs sont eux aussi taxés à 20%.” Aïe aïe aïe.
A noter que le groupe PS a finalement émis un avis défavorable et il ne s’est pas fait que des copines sur le coup. Car nous ne sommes pas en 1975 mais en 2015. Et les réseaux sociaux ont été les témoins de cette indignation du jour :
Imaginer que les 74% d'hommes de l'ass. nationale saignent tous les mois juste pour voir #règles #taxetampon #pasduféminisme #delhygiene
— adelefugere (@Adelefugere) October 15, 2015
Donc maintenant faut payé quand on est une femme?! #taxetampon
— Em' ❤️ (@LumoxNox) October 15, 2015
La décision sur la #taxetampon me donne envie de leur faire bouffer leur mousse à raser.
— Evouille (@EvaSeville) October 15, 2015
On a qu'à arrêter d'avoir nos règles,c'est si bête!
Pour être allé en acheter à ma sœur et à des amies, il faut le dire : ça coûte une blinde les tampons #taxetampon
— Mathieu Brancourt (@MBrancourt) October 15, 2015
La #taxetampon c'est du #foutagedegueule rassurez moi ?
— Céline ♋ (@LiliCeliine) October 15, 2015
Ah et pour la comparaison avec la mousse à raser, c'est du misogynisme ordinaire ?
Justement, voilà le message misogyne du jour :
Tu leur donne le droit de vote, des vacances pour accoucher, un lave vaisselle, les soldes, et elles en veulent toujours plus . #TaxeTampon
— Alban Moignon (@lespritplouc) October 15, 2015
Le gouvernement n’avait pas sans doute pas besoin de cela. De plus, cette mesure était évaluée à 55 millions d’euros.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.