Cet article date de plus de cinq ans.

La médaille du jour. Sa victoire n'était pas fair-play : une équipe des jeunes de Strasbourg propose de rejouer le match

Le directeur du centre de formation du RC Strasbourg a remis en jeu la victoire de son club en championnat national des U19 : il avait battu le FC Fleury au terme d'une action litigieuse.

Article rédigé par franceinfo, Amaia Cazenave
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
François Keller, directeur du centre de formation du RC Strasbourg. (PHOTO PQR / L'ALSACE / JEAN MARC LOOS / MAXPPP)

Il a mérité la médaille : François Keller, directeur du centre de formation du RC Strasbourg, a remis en jeu la victoire de ses joueurs en championnat national des U19 face au club de Fleury. Les jeunes footballeurs auraient pu gagner 2-1 mais ils rejoueront le match.

Dimanche 10 février, pour la 17e journée de championnat, les moins de 19 ans du club alsacien accueillent le FC Fleury. Les deux équipes sont dos à dos. On se dirige vers un match nul 1-1. À la 91e minute, un joueur du FC Fleury se blesse à la tête. Ses coéquipiers sortent le ballon en touche pour qu'il se fasse soigner. Mais à ce moment-là, les Alsaciens jouent vite et marquent un but. Ils passent devant 2-1 avant le coup de sifflet final.

Du comportement indigne au mot d'excuses

Les jeunes du RC Strasbourg disent que pour eux, ce n'est pas un jeu déloyal. Selon eux, le ballon n'aurait pas été sorti volontairement par les adversaires. Ce qui est un argument contestable, voire détestable. Le match se finit en eau de boudin et la moutarde monte au nez des Floriacumois. Ils dénoncent une attaque à l'éthique sportive et un comportement indigne.

Le lendemain, face à la controverse, François Keller visionne les images. Il est affligé. Il refuse que son équipe gagne de cette manière et refuse de passer pour un tricheur. Jeudi, le patron de la formation strasbourgeoise a officiellement demandé à la Fédération française de football de rejouer la rencontre. Il a aussi envoyé un mot au FC Fleury pour s'excuser. Le fair-play n'est pas mort. Les gentlemen non plus.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.