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La médaille du jour. Leur brassière de sport perturberait les garçons : des étudiantes américaines privées de stade

Une université du New Jersey a décidé d'écarter les filles du stade où elles s'entraînent, au prétexte que leur tenue, trop sexy, déconcentre les garçons. 

Article rédigé par franceinfo, Xavier Monferran
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Photo publiée sur le compte Instagram de Gina Capone (@ginancapone) (INSTAGRAM)

Elle s'appelle Gina Capone, elle étudie à la Rowan University, à Glassboro, dans le New Jersey. Elle fait partie de l'équipe de cross de son université. Ou plutôt, elle faisait partie. Gina Capone a décidé de rendre public un scandale qui ronge son campus : on pourrait l'appeler le "bragate", "les brassières de la discorde", ces hauts que portent les membres de l'équipe féminine de cross sont devenues des objets de controverse. Trop sexy, selon l'entraîneur de l'équipe masculine de football américain de l'université avec laquelle les filles partagent le même stade, pour l'entraînement.

"Bragate"

L'université a tout simplement demandé aux filles d'aller voir ailleurs et de s'entraîner sur la piste du lycée voisin. Leur tenue et leur présence perturberait ces gentils garçons du foot, et du même coup leurs résultats. Oui, ces pauvres chéris n'arrivent pas à se concentrer assez pendant leurs entraînements.

Officiellement, l'université a sorti une vieille règle jamais utilisée jusqu'ici, qui stipule que le stade ne peut être occupé par une seule équipe à la fois. Réponse de Gina Capone : "En tant que filles, on pourrait dire que leurs pantalons moulants sont aguicheurs, mais on ne le fait pas. Sur la piste on s'entraîne dur, et on ne les voit même pas. Si on les distrait, c'est clairement que leur entraînement ne les occupe pas assez".

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Why do you run/ workout in a sports bra? Let’s start a discussion. Let’s use our voices. #womenempoweringwomen #sportsbrasquad

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Une réaction cinglante qui est remontée jusqu'aux quotidiens nationaux américains. L'université de Rowan a finalement décidé d'autoriser les brassières. Mais les filles, elles, n'ont toujours pas réintégré leur stade, malgré la polémique nationale. 

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