La médaille du jour. Jacques Vendroux va passer le flambeau !

Alors, c'est vrai ? Je veux dire cette fois, c'est l'heure, vraiment, mon Jacques ? Fini les "Bonjour les amis", les "Ça va bien, je te remercie", fini les "But à Laval !", fini les "En ce qui concerne le National". Toi qui as vu jouer Pelé et Bobby Charlton en vrai, qui as pu jouer avec ton idole, Gordon Banks. Toi pour qui les gardiens seront toujours plus importants que les attaquants, pour qui Platini, c'est Michel, pour qui Gigi, c'est Alain Giresse. Du coup ça veut dire que dans dans les couloirs, on n'entendra plus "Allo ? c'est Vendroux", en faisant semblant de réajuster une cravate imaginaire.

52 ans de radio, 70 piges, et quelque part... j'veux dire... pas carbo ! Un humour décapant, parfois au 5ème degré, toujours l'envie de faire une petite connerie. Une vie dédiée au foot, à ton service des sports, devenu direction des sports. À avoir fait démarrer des centaines de journalistes sportifs, comme moi. C'est vrai, je pourrais vous parler du Variétés club de France, de Furiani, du général De Gaulle, de ses tête-à-tête avec Jacques Chirac. Bref, de la Ve République, dont il est le grand témoin privilégié. Mais ça, ce n'est pas mon Jacques...

Mon Jacques à moi, il vient encore le samedi soir en studio pour le multiplex de Ligue 1, il a commenté 13 Coupes du monde, dont la dernière en Russie, la plus belle. Il a la même passion quand on commente ensemble son énième finale de Coupe de France. Il vous laisse parler 30 secondes et bouffe le micro pendant six minutes. Parce que la passion, ça ne part pas avec la retraite, ça, c'est administratif. Il n'y a pas de retraite pour les gens qui ont la flamme. Jamais.