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La gloire ambiguë des troupes coloniales

En compagnie du Chœur de Radio France découvrons avec "Pan pan l’Arbi" le singulier mélange de racisme et d’affection qui entoure les soldats venus de l’Empire français.
Article rédigé par Bertrand Dicale
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 15 min
  (© Wikipedia   Zouaves 1914-1918)

Pendant les quatre années de la Grande Guerre, les Français ont chanté – et beaucoup chanté. Mais l’écrasante majorité des chansons écrites pendant et à propos de cette immense épreuve collective n’ont pas été enregistrées et ont disparu des mémoires.

Nous avons exhumé les partitions de ces chansons, oubliées depuis près d’un siècle dans les bibliothèques et les archives : grands succès des vedettes de l’époque, chants des régiments, hymnes patriotiques ou comptines apprises aux enfants, mais aussi chansons antimilitaristes circulant sous le manteau, manifestations de la plus hystérique haine du Boche ou refrains des troupes coloniales…

Ces chansons ont été enregistrées par les voix du Chœur et de la Maîtrise de Radio France, et forment la matière de ces chroniques qui explorent les pensées, les colères, les rêves, les espoirs et les désespoirs des Français pendant la guerre.

 

"Moi suis content voir Paris…"

 

Aujourd’hui, découvrons une chanson écrite par Montéhus, immense voix de l’extrême-gauche française, à la gloire des soldats d’Afrique du Nord. Drôle de gloire…

Car le vaste empire colonial français fournit à l’armée de nombreuses unités dites « indigènes » – tirailleurs algériens, tirailleurs sénégalais, tirailleurs marocains, tirailleurs indochinois… Ces troupes coloniales sont extrêmement populaires auprès des Français. Beaucoup de travaux historiques leur ont été consacrés et permettent aujourd’hui d’avoir une vision nuancée de leur rôle et de leur sort pendant la guerre.

Mais dans cette chronique, nous explorons la conscience des Français de l’époque – nous voulons comprendre  cette guerre. Et, aujourd’hui, nous allons explorer un autre racisme. Le racisme gentil. Le racisme affectueux, souriant, paternel et même fraternel.

 

Dans cette chronique, vous entendez des extraits de : La Marche du 1 er  Zouave par la Musique des équipages de la flotte de ToulonPan pan l’Arbi  par le Chœur de Radio-France (1914, enregistrement de 2014)  Retrouvez en intégralité les chansons des chroniques des semaines précédentes sur le site La Fleur au fusil  de RF8, la radio numérique de Radio France.

 

La Fleur au fusil  est aussi un livre sur les chansons de la Première Guerre mondiale, qui paraîtra en septembre et que vous pouvez déjà précommander sur le kiosque Radio France.

 

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Professeurs, lycéens et collégiens, France Info et l’Éducation nationale ont créé ensemble un site où vous pouvez trouver une centaine de chroniques sur des chansons chargées d’histoire, Ces chansons qui font l'histoire.

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