Sarkozy : Jean-Pierre Raffarin dénonce "une justice-spectacle"
Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, était invité de France Info ce jeudi, au lendemain de l’intervention télévisée de Nicolas Sarkozy. "Je l’ai trouvé convaincant ", a-t-il déclaré avant de critiqué le manque de "sérénité " qui entoure ce dossier. Pour lui, la garde à vue de l'ancien président, puis sa mise en examen à 2h du matin est une "justice-spectacle " qui ne sert ni la vérité, ni la justice elle-même. "Une convocation" si tard "donne le sentiment qu'on cherche une justice-médiatique " qui ne prend pas le temps. Il glisse au passage qu'il faut de la sérénité "de part et d'autre ". Tout le monde se sentira donc concerné.
"On a le sentiment qu'il n'y a plus de secret de l'instruction, tout est médiatisé" (Jean-Pierre Raffarin)
Lors de son interview, Nicolas Sarkozy a attaqué une des juges d'instruction qui a prononcé sa mise en examen. Il a jugé qu'elle manque d'impartialité. Jean-Pierre Raffarin, sans dire si Nicolas Sarkozy avait raison, a estimé que c'était en tout cas la preuve que le débat n'était pas "serein " et que la justice "serait plus forte si elle était clairement indépendante ", car elle donne actuellement le sentiment "qu'elle ne l'est pas ".
"Il est assez probable que Nicolas Sarkozy revienne sur la scène politique" (Jean-Pierre Raffarin)
Ces obstacles judiciaires pourraient accélérer le retour de Nicolas Sarkozy sur la scène politique. Sur France Info, les jeunes militants UMP des Hauts-de-Seine ont d'ailleurs estimé que l'intervention télévisée de l'ancien président marquait le "retour " du "patron ". Jean-Pierre Raffarin confirme qu'il était "assez probable " que Nicolas Sarkozy revienne, "il est rarement en périphérie " des évènements a précisé l'ancien Premier ministre. Mais ce sont les militants qui choisiront, estime Jean-Pierre Raffarin, Nicolas Sarkozy "a un pronostic favorable au sein de l'UMP ".
Concernant la réforme territoriale, Jean-Pierre Raffarin estime qu'il y a besoin de discussions car les assemblages proposées ne sont "ni historiques, ni géographiques ", ironisant, "on veut faire l'Alsace et la Lorraine en cinq minutes ". Sur sa région, le Poitou-Charentes, il confie que, contrairement à la nouvelle carte, "l'unité se fait plus autour de l'Aquitaine que du Centre ".
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