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Sadou Diallo, maire de Gao : "Une ville en ruines, comme un cimetière"

Moins d'une semaine après la libération de Gao, le maire de la ville, Sadou Diallo, était l'invité vendredi de France Info en direct depuis le Mali. Il raconte avoir retrouvé une ville "en ruines", mais appelle tous les Maliens à rentrer chez eux, "la sécurité y est assurée" assure-t-il.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Avant toute chose, au début de l'entretien réalisé en direct depuis le Mali sur France Info, le maire de Gao, Sadou Diallo, tient à remercier "la France et le président Hollande pour me permettre à nouveau de fouler le sol de ma commune ".

Le maire est rentré samedi dernier dans sa ville, au lendemain de la libération de Gao. Il raconte : "La ville je l'ai retrouvée en ruines, comme un cimetière. Mais 24 heures après, ça revit, les rues sont innondées de
personnes. U
n bain de foule m'a accueilli et chaque jour de plus en plus
de gens sortent de leurs maisons
".

"J'invite tous les réfugiés à rentrer sur leurs terres"

Le maire de Gao invite les gens qui ont fui à revenir : "La ville est
totalement sécurisée par les armées françaises et maliennes. L
'administration commence à se remettre en place ", ajoute-t-il. "J ***' invite tous les réfugiés à rentrer sur leurs terres, parce que le Mali est un pays démocratique, laïque, et une terre d'accueil * ", dit-il.

> À voir aussi : REPORTAGE VIDÉO Gao, la difficile réconciliation des Maliens ?

Le maire
craint-il les représailles ? "Ce n 'est pas la chasse aux sorcières, comme les gens le pensent a
l'extérieur, ici le Mujao
[Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest] est composé de toutes les composantes de ma
région, c'est pourquoi j'ai dit que nous allons faire un assainissement, mais on ne le fait
pas avec la violence
", indique-t-il. 

"Le Mujao n'est plus dans la ville, mais les autorités
maliennes feront des enquêtes, et si mon propre frère est complice il faut qu'il
soit arrêté et jugé
", ajoute-t-il. 

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