Sadou Diallo, maire de Gao : "Une ville en ruines, comme un cimetière"
Avant toute chose, au début de l'entretien réalisé en direct depuis le Mali sur France Info, le maire de Gao, Sadou Diallo, tient à remercier "la France et le président Hollande pour me permettre à nouveau de fouler le sol de ma commune ".
Le maire est rentré samedi dernier dans sa ville, au lendemain de la libération de Gao. Il raconte : "La ville je l'ai retrouvée en ruines, comme un cimetière. Mais 24 heures après, ça revit, les rues sont innondées de
personnes. U n bain de foule m'a accueilli et chaque jour de plus en plus
de gens sortent de leurs maisons ".
"J'invite tous les réfugiés à rentrer sur leurs terres"
Le maire de Gao invite les gens qui ont fui à revenir : "La ville est
totalement sécurisée par les armées françaises et maliennes. L 'administration commence à se remettre en place ", ajoute-t-il. "J ***' invite tous les réfugiés à rentrer sur leurs terres, parce que le Mali est un pays démocratique, laïque, et une terre d'accueil * ", dit-il.
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Le maire
craint-il les représailles ? "Ce n 'est pas la chasse aux sorcières, comme les gens le pensent a
l'extérieur, ici le Mujao [Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest] est composé de toutes les composantes de ma
région, c'est pourquoi j'ai dit que nous allons faire un assainissement, mais on ne le fait
pas avec la violence ", indique-t-il.
"Le Mujao n'est plus dans la ville, mais les autorités
maliennes feront des enquêtes, et si mon propre frère est complice il faut qu'il
soit arrêté et jugé ", ajoute-t-il.
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