Noël Mamère (EELV) ne votera pas la confiance à Jean-Marc Ayrault
Rigueur
Les signaux annonciateurs de la rigueur se multiplient et le gouvernement va devoir serrer les cordons de la bourse budgétaire. Jean-Marc Ayrault prononce cet après-midi son discours de politique générale. Pour Noël Mamère, "il va annoncer un certain nombre de mesures qui ressemblent fort à la rigueur ou une manière d'austérité [...] le gouvernement est confronté à la réalité".
Le député de Gironde en profite pour prôner une "fiscalité verte" en soulignant que "la France est l'avant dernier pays en matière de fiscalité verte" . Pour lui, cette fiscalité écologique associée notamment aux suppressions de niches fiscales permettrait, "sans que les Français en souffrent, de rétablir les comptes publics".
Cour de comptes
Alors que la Cour des comtes a rendu hier son rapport au Premier ministre et qu'elle prône notamment une augmentation de la TVA et la CSG, Noël Mamère affirme que "la Cour de comptes n'est pas un gouvernement bis, ce n'est pas un arbitre" . Avant de reconnaître qu'"elle dit un certain nombre de choses qu'il va falloir suivre" . Et Noël Mamère de conclure : "La politique n'est pas soumise à la loi de l'économie".
Confiance
Noël Mamère affirme que "la confiance ne se décrète pas" . Et il rappelle : "Depuis un bon mois, nous avons subi un certain nombre de coups (de la part du PS, ndlr) que je considère comme de mauvais signaux" . Il pointe notamment l'"éviction de Madame Bricq (ancienne ministre de l'Ecologie), victime du lobby pétrolier" .
Conclusion du député EELV : "Je n'ai pas l'intention de voter la confiance, je suis plutôt sur une position d'abstention. Ce n'est pas celle de mon groupe qui votera la confiance, mais j'attends des éclaircissements de Jean-Marc Ayrault et un certain nombre d'engagements".
Relations Verts-PS
Ensuite, Noël Mamère lance un pique indirecte à ceux qui chez le Verts sont relativement silencieux depuis plusieurs semaines notamment sur les frictions avec le PS. "Je ne suis pas de ceux qui considèrent qu'on doit payer au prix du silence et de la soumission nos maroquins au gouvernement et notre groupe à l'Assemblée nationale".
Et de conclure en direction du PS et du PC : "Oui nous avons un problème culturel avec [...] nos partenaires de la gauche traditionnelle [...] Il va falloir en tirer des conclusions, en tout cas discuter avec eux [...] le Parti socialiste, comme le Parti communiste français n'ont pas fait leur aggiornamento sur les questions de l'environnement".
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