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Nicolas Hénin : "Quand on est otage on est réduit à une vie de bébé"

Une semaine après son retour en France, Nicolas Hénin, journaliste et ex-otage en Syrie, est venu, sur France Info, raconter sa détention et ses premiers jours de liberté. Il a confié sa joie d'être rentré et s'est dit fier de sa famille. Il a également évoqué un quotidien très difficile où il fallait parfois négocier une couverture. "Quand on est otage, on est réduit à une vie de bébé : manger, dormir et faire ses besoins", explique-t-il.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Nicolas Hénin, journaliste et ex-otage en Syrie était l'invité de Jean Leymarie ce lundi. Emu de retrouver une radio pour laquelle il a travaillé, il a confié qu'il était très heureux de "revoir le monde, de marcher dans les rues de Paris et de revoir la vie ". 

Quand il repense à ces 10 mois de détention, il pense, à "la distance, la séparation, l'extrême promiscuité et à la pénombre ". Il parle de 10 mois "complètement surréalistes ". Quant à son quotidien d'otage, il raconte : "Il fallait que je m'instaure une routine, alors je pliais mes couvertures, j'en faisais un fauteuil et on restait assis. On courait sur place parfois et on se servait de bouteilles d'eau en guise d'haltères ".

"Quand on est otage on est réduit à une vie de
bébé : manger, dormir, faire ses besoins" (Nicolas Hénin)

Nicolas Hénin, qui parle arabe, a très peu échangé avec les ravisseurs. "Parfois je parlais avec eux, mais c'était très basique. On se concentrait sur les priorités logistiques (médicaments, couvertures, accès aux toilettes) ".

Nicolas Hénin veut pour l'instant se concentrer sur ses amis et sa famille, notamment sa fille de quatre ans à qui l'on a résumé la situation ainsi : "Papa a été attrapé par les méchants parce que c'est un gentil ".

Le journaliste répond aussi aux allégations d'un journal allemand. Selon cet hebdomadaire, Paris aurait versé 18 millions de dollars pour la libération des quatre journalistes français : "Je n'en sais rien , dit Nicolas Hénin. Tout ce que je sais, c'est ce qu'on m'a dit à ma libération, c'est-à-dire que la France n'a pas payé et je n'ai pas de raison de ne pas le croire (...) C'est dommage et même dangereux de lancer ce genre de rumeur parce que ça pose un prix sur la tête des gens qui continuent d'aller dans ces régions, qu'ils soient journalistes ou humanitaires ".

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