Michel Barnier et les taxes : "Arrêtez d'accuser Bruxelles"
"Rien au niveau européen n'oblige un Etat de l'Union
européenne à imposer une telle taxe. C'est une possibilité" a d'emblée
affirmé Michel Barnier interrogé sur l'écotaxe. "Il y a des directives
européennes qui autorisent une telle taxation et qui l'encadrent".
Et s'il défend le principe, "c'est une idée juste de faire basculer l'impôt sur la pollution
que sur le travail", il est plus critique sur la méthode : "Cette idée doit être progressive, à condition qu'il s'agisse
bien de remplacer et non pas d'ajouter pour aboutir à ce ras-le-bol fiscal. Et
c'est pour ça que cette taxe tombe à un mauvais moment".
De même à propos du projet européen de taxe sur les transactions financières critiquée par Paris.
"Que la France assume ses responsabilités"
"C'est une idée juste, en voilà une deuxième, que celle de
demander au marché financier un peu de ce qu'on leur a donné. Je rappelle que
la crise financière venue des Etats-Unis, propagée en Europe en raison du
comportement insensé et irresponsable de certaines banques, les bonus
scandaleux qu'on a fait payer aux contribuables, moi j'en tire les
leçons" affirme Michel Barnier.
Et il défend "une petite taxe, à un taux très faible sur une base très large" avant d'insister : "C'est aux ministres de décider. Ce n'est pas la commission
qui créé l'impôt. Si cette taxe ne leur
plait pas, qu'ils la changent". Et il s'agace : "Arrêtez de dire que c'est la commission. J'en ai assez d'entendre des ministres ou des gens de l'opposition dire la faute de Bruxelles, de Berlin. Que la France assume ses responsabilités."
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