Guillaume Garot : "Tout indique qu'il y a des pratiques frauduleuses" chez Spanghero
Guillaume Garot, ministre délégué chargé de l'Agroalimentaire, a réaffirmé vendredi matin sur France Info que l'entreprise Spanghero est bel et bien responsable du scandale actuel autour de la viande de cheval. "Tout indique qu'il y a des pratiques frauduleuses dans cette
entreprise qui méritent des sanctions très sévères parce qu'il n'y aura aucun
compromis avec la fraude. Les éléments dont nous disposons sont transmis à la
justice ".
"C'est à la justice que Spanghero devra répondre"
Et le ministre d'ajouter "C'est à la justice que Spanghero devra répondre. Mais
aujourd'hui, il faut mettre un coup d'arrêt à ce type de pratiques. Nous avons
établi les responsabilités, la justice est saisie depuis hier. Nous devons
garantir aux consommateurs une alimentation de qualité. Les professionnels de
cette filière sont des gens honnêtes dans leur grande majorité ".
Au sujet d'une des entreprises touchées par l'affaire de la viande, Guillaume Garot évoque l'attitude de l'entreprise Comigel. "C'est une négligence. Là aussi, la justice fera son travail ". "Pour l'ensemble de cette affaire, il faut remettre de l'ordre. Nous avons saisi
les instances européennes de police, Europol, pour avancer groupés et être
efficaces face à ce type de pratiques inacceptables ", termine le ministre.
Les salariés de cette entreprise sont les victimes de cette affaire.
La mise en cause de Spanghero et le retrait de son agrément sanitaire inquiètent les salariés du groupe car cela pourrait avoir des conséquences sociales. "Nous travaillons depuis hier à cette situation sociale. D'une certaine manière, les salariés de cette entreprise sont les victimes de cette affaire. Nous mettons tout en œuvre pour protéger les salariés et assurer leur avenir ", indique Guillaume Garot.
Au niveau européen, nous allons œuvrer afin d'améliorer la
traçabilité. Il faut qu'on puisse mentionner l'origine de viandes dans les
plats préparés
" Au niveau national, la semaine prochaine, Stéphane Le
Foll, Benoît Hamon et moi même réunissons les patrons de ce secteur afin de
réfléchir au moyens d'améliorer cette traçabilité et de renforcer les contrôles
sur la qualité alimentaire " .
Enfin, Guillaume Garot revient sur la réautorisation jeudi par la Commission européenne des farines animales dans la nourriture des poissons. " Ca tombe mal, franchement ", réagit le ministre . " La France s'était prononcée
contre cette disposition européenne.
Nous vérifierons avec les industriels de la pêche en France comment nous
pouvons appliquer cette directive dans un esprit de responsabilité ".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.