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Economies à l'Hôpital : "Possible mais extrêmement difficile" (Martin Hirsch)

L'Etat veut faire des économies partout et notamment dans le domaine de la santé. Dix milliards d'ici 2017, dont deux milliards rien que dans les hôpitaux. Le directeur général de l'Assistance publique Hôpitaux de Paris, Martin Hirsch, était l'invité de France Info ce vendredi matin. Selon lui, des économies sont réalisables mais ces économies ne doivent pas se faire au détriment des malades. 
Article rédigé par franceinfo
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Dépenser moins pour l'hôpital, c'est "possible ",
estime Martin Hirsch mais "on doit faire des économies sans que ce soit
au détriment des malades"
, poursuit-il. Il s'agit de "faire des
économies sans rentrer dans le rationnement
", insiste le directeur général de l'APHP et "sans
que ce soit (non plus) au détriment de l'emploi
".

Où faire des économies ?

"On est à la fois débordés et parfois on ne l'est pas. On a certaines activités avec des taux d'occupation
de 75 %
", souligne-t-il. C'est donc notamment dans ces endroits que les coûts
de fonctionnement pourraient être réduits.

Comment ? En permettant aux patients d'être "hospitalisés moins longtemps ", répond martin Hirsch. En concentrant par exemple tous les examens la même journée
plutôt que de faire revenir les gens le lendemain ou de les garder à l'hôpital. "Tout faire le même jour plutôt que passer trois
jours à l'hôpital c'est mieux
", explique-t-il.

Des risques à généraliser la
chirurgie ambulatoire ?


Sur 100 opérations faites à l'APHP,
22 le sont dans la journée. Le gouvernement table sur une opération sur
deux. "Cela fait une énorme différence ", reconnaît Martin Hirsch. Mais "on a
une possibilité d'utiliser l'hospitalisation à domicile
", explique-t-il, persuadé  "qu'on peut dépenser un peu moins et avoir un meilleur
service pour les patients
".

Récemment une patiente est
décédée aux urgences de l'hôpital Cochin à Paris avant même d'avoir pu être prise en
charge. "On a remédié aux
dysfonctionnements
", assure Martin Hirsch. "A Cochin, il n'est plus
possible qu'un patient soit en dehors de l'œil du radar de ceux qui sont là
pour le soigner
", affirme-t-il.

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