Cahuzac : "J'ose espérer que la prestation de serment a un sens" (Charles de Courson)
Quelle sera sa première question à Jérôme Cahuzac, l'ancien ministre du Budget, qui doit être entendu mercredi après-midi par la commission d'enquête parlementaire ? "Ce n'est pas moi qui la poserait, c'est le rapporteur, même si nous nous mettons d'accord... ", a répondu mercredi matin Charles de Courson (UDI) sur France Info.
Qui savait quoi ? Quand ? Qu'ont-ils fait ?
Le président de la commission d'enquête parlementaire chargée de l'affaire Cahuzac a indiqué que la commission avait "une douzaine de questions " à poser à Jérôme Cahuzac : "quand est-ce qu'il a ouvert, fermé, transféré son compte ? ", pour comprendre pourquoi les autorités helvétiques ont repondu négativement à la question de la France sur l'existence d'un tel compte. "L e but est de savoir qui savait quoi et à quel moment ? Et qu'est-ce qu'ils ont fait ? ", "Est-ce que la réponse était appropriée ? ", a-t-il ajouté.
"Devant l'Assemblée nationale, on peut mentir"
"J'ose espérer que la prestation de serment a un sens pour tous ceux que nous avons auditionnés ", a poursuivi Charles de Courson. "Dans le code pénal français, quand on prête serment et qu'on prouve que vous avez menti, on peut saisir la justice pour une condamnation ", a-t-il expliqué.
Mais pourtant, Jérôme Cahuzac a déjà menti, devant l'hémicycle ? "D evant l'Assemblée nationale, on peut mentir, puisque le délit de parjure va être créé par les droits que nous sommes en train de voter, mais actuellement il n'y a aucune sanction quand vous mentez dans l'hémicycle ", a-t-il indiqué.
Pierre Condamin-Gerbier sera entendu
Charles de Courson a également annoncé que la commission prévoit d'auditionner aussi Pierre Condamin-Gerbier, l'ex-banquier de la banque suisse Reyl, qui indique détenir les preuves qu'une dizaine de personnalités politiques françaises ont pratiqué l'évasion fiscale. "Nou s voudrions savoir comment sont montés les comptes, comment ils sont dissimulés ", a-t-il expliqué.
La mise en examen de Bernard Tapie "me paraît totalement logique"
Enfin sur le dossier Tapie, "il est incontestablement membre de ce que les juges d'instruction ont qualifié de détournement de 403 millions de fonds publics en bande organisée ", a expliqué Charles de Courson. "Dans la logique de l'instruction de ce dossier, [sa mise en examen] me paraît totalement logique ", a-t-il ajouté. "I l manque encore une à deux personnes, dont le secrétaire général de l'Elysée ", a-t-il indiqué, en référence à Claude Guéant.
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