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Valls : "Gattaz ne peut pas prendre en otage la négociation assurance-chômage"

Invité de France Info ce mercredi, Manuel Valls, le Premier ministre a jugé l'attitude de Pierre Gattaz, président du Medef, "pas à la hauteur des responsabilités". Il a par ailleurs confirmé le prolongement de deux mois de l'état d'urgence.
Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Invité de France Info ce mercredi matin, Manuel Valls, le Premier ministre a répondu à l'ultimatum lancé mardi par Pierre Gattaz pour obtenir une sérieuse modification de la loi travail. Pierre Gattaz "ne peut pas prendre en otage la négociation sur l'assurance chômage" a lancé Manuel Valls. Ajoutant, "ce n'est pas à la hauteur des responsabilités en tant que partenaire social" .  Pour lui, "quand on discute, quand on négocie, on ne pose pas des ultimatums" a-t-il ajouté.  "Il faut, par ailleurs, respecter le Parlement qui aujourd'hui s'est saisi de cette loi (NDLR loi Travail), l'enrichie, l'amende et est à l'écoute de l'ensemble de partenaires sociaux" a expliqué Manuel valls.

 

L'état d'urgence prolongé jusqu'à la fin de l'Euro 2016 

Au cours de cette interview, Manuel Valls a également confirmé que l'état d'urgence allait être prolongé de deux mois, jusqu'à la fin de l'Euro 2016, confirmant ainsi une information révélée par Louise Bodet du service politique de France Info.  Pour le Premier ministre, l'Euro 2016 "doit se tenir dans la sécurité" ,  mais en même temps il "doit être une fête avec des stades remplis, des fan-zones remplies, avec un engouement, je l'espère, autour de l'équipe de France de football".

"J'en appelle à une mobilisation de la gauche" 

Manuel Valls a, par ailleurs, "appelé à une mobilisation de la gauche, "qu'elle soit fière de ce qu'elle a fait" depuis 2012. "J'en appelle à une mobilisation de la gauche (...) pour qu'elle s'engage pleinement dans le soutien à l'action qui est la nôtre" , a notamment expliqué le Premier ministre.

Supprimer l'impôt sur la fortune ? "Ça serait une faute" 

La proposition d'Emmanuel Macron de supprimer l'impôt sur la fortune ? " Ça serait une faute" a rétorqué Manuel Valls sur France Info. "Au moment où nous créons cette prime d'activité, (au moment) où nous nous attaquons pleinement à ce fléau que représente la pauvreté (...) au nom même de la justice, supprimer l'impôt sur la fortune serait une faute" , a déclaré Manuel Valls. Le Premier ministre estime toutefois qu'il est toujours possible "d'améliorer et de rendre plus efficace (NDLR la prime d'activité) d'un point de vue économique" .

  

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