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"Tous derrière le gouvernement" : thérapie de groupe au PS

A Toulouse, ce week-end, le congrès du PS a ressemblé à une immense thérapie de groupe avec des prises de parole pour aider un gouvernement affaibli. Une question taraude les militants : les socialistes au pouvoir tiendront-ils leurs promesses ?
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Quand on se penche sur les
enquêtes d'opinion, une certaine impatience, pour ne pas dire exaspération, est
en train de monter dans le pays sur la capacité du couple Hollande-Ayrault à
tenir ses engagements.

Et qui mieux que Ségolène
Royal pour résumer tout haut ce que pensent de nombreux camarades et une partie
de l'opinion ? La patronne de la région Poitou-Charentes "réaffirme qu'il
faut passer à une nouvelle phase. Il faut sortir d'une phase de rodage pour
entrer dans un rythme de croisière."

Toulouse fut donc le moment
d'un soutien sans faille au gouvernement et un appel à une contre-offensive
face à une droite requinquée. Sur le fond, le doute a tendance à s'installer, notamment
sur la volonté de réaliser des réformes sociétales : le droit de vote des
étrangers extracommunautaires, le non-cumul des mandats ou la parité.

Alors, qui mieux que
Martine Aubry pour calmer les troupes et pour tacler Ségolène Royal ? "Ne
cédons pas à la tentation d'haranguer le gouvernement, de l'enjoindre de faire
tel ou telle réforme, le plus rapidement possible"
, explique l'ancienne
Première secrétaire du Parti Socialiste. Elle réclame de la patience.

Précisons que les réformes
de société ne sont pas considérées comme des priorités par les Français surtout
en période de fort chômage. "Ca peut apparaitre comme un échappatoire, une
dérobade"
estime l'entourage de Jean-Marc Ayrault.

La question des promesses
de campagne touche également au rôle du PS

Solférino doit être le
gardien du temple des engagements pris pendant la campagne. Une affirmation qui
ne date pas de cette année. Lionel Jospin le disait déjà en 1981. Certes, le
parti ne décide pas, ne tranche pas, ne gouverne pas. Mais il ne doit pas être
une simple caisse de résonnance médiatique, bref le service après-vente.

Benoit Hamon le théorise
ainsi. "Nous aurons besoin d'un parti fort, d'un parti qui propose, d'un
parti qui anticipe l'agenda gouvernemental"
, précise le ministre délégué à
l'Économie sociale et solidaire et à la Consommation.

Harlem Désir prononçait son
premier discours de chef de parti. Il a tenu à rappeler le rôle qu'espère jouer
le PS au cours du quinquennat : "Notre parti doit être le garant des 60
propositions présidentielles, totalement mobilisé pour soutenir l'action du
gouvernement."

Harlem
Désir qui répond à Jean-François Copé. Ce dernier n'exclut d'appeler à
descendre dans la rue pour protester contre la politique du gouvernement. "Une
surenchère dangereuse, irresponsable et indigne d'un républicain",
selon
le patron du PS.

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