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Michel Sapin : un déficit "plus faible que prévu" de la Sécurité sociale en 2015

Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, a estimé mardi sur France Info que, avec la loi El Khomri, "le gouvernement a cherché à avoir un texte de réforme qui soit équilibré et qui puisse être compris". "Un texte de réforme ça ne peut pas être un texte d'unanimité", a-t-il jugé.
Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
Franceinfo (Franceinfo)

Michel Sapin a annoncé, mardi sur France Info, une baisse du déficit de la Sécurité sociale pour 2015. "Notre déficit est plus faible que celui que nous avions prévu ", a indiqué le ministre des Finances et des Comptes publics sans donner de chiffres précis. "La Sécurité sociale, c'est presque la moitié de la dépense publique ", a-t-il ajouté. 

"Il y a un vrai travail en profondeur. C'est une maîtrise des dépenses et des dépenses de santé, sans que l'on n'ait pour autant diminué le niveau du remboursement aux assurés, sans qu'on ait placé les hôpitaux publics dans une situation intenable. On fait un vrai travail en profondeur. Il y a une qualité des soins mais qui peut être moins cher ", a expliqué Michel Sapin sur France Info. 

Le déficit du régime général de la Sécurité sociale s'était établi à 9,7 milliards d'euros en 2014.

"Un texte de réforme, cela ne peut pas être un texte d'unanimité "

Alors que Manuel Valls a présenté lundi la nouvelle version du projet de loi de réforme du Code du travail, Michel Sapin, a estimé que le gouvernement "a cherché, et c'est son rôle, à avoir un texte équilibré et compris, partagé par des forces sociales ." Michel Sapin a expliqué que "quand on présente un texte de loi, on se préoccupe de savoir avant tout si le texte est bon pour la France ". "Un texte de réforme, cela ne peut pas être un texte d'unanimité ", a-t-il estimé face au maintien de l'opposition de certains syndicats. "Ceux qui pensent qu'une réforme, c'est une cassure, une fracture, que c'est brutal, je ne suis pas d'accord ", a jugé Michel Sapin.

Le texte vient-il trop tard ? "Ce n'est pas le premier texte qui réforme le droit du travail et la négociation dans l'entreprise. C'est un processus, en 2014 on travaille, en 2015 on avance et en 2016 on avance encore ", a répondu le ministre des Finances.

Michel Sapin s'est aussi dit ouvert aux critiques dans son propre camp, notamment celles de la maire de Lille Martine Aubry : "Un Parti socialiste sans débat cela ne serait plus le Parti socialiste ." Il a ajouté attendre de "voir comment elle [Martine Aubry-NDLR] va apprécier l'équilibre du texte qui a été proposé ".

"Un texte de réforme, cela ne peut pas être un texte d'unanimité "

Le ministre Michel Sapin a estimé qu'aucune personnalité à gauche n'a plus de chances que François Hollande de faire gagner la gauche l'an prochain, lors de l'élection présidentielle. "Vous en connaissez un autre à gauche qui soit plus capable que le président de la République de gagner en 2017 ? , a estimé le ministre des Finances et des Comptes publics. Moi je n'en connais pas ". Le constat vaut d'ailleurs pour toute la classe politique : "Vous connaissez des candidatures, à gauche ou à droite, qui feraient l'unanimité ? Je n'en connais pas ", a ajouté Michel Sapin. 

Le ministre des Finances et des Comptes publics a toutefois reconnu les difficultés de François Hollande à réunir : "Avec les effets de la crise dans les domaines budgétaire, économique, social, […] on comprend qu'il y a de sacrés débats au sein de la société et des Français, donc il n'y a pas d'unanimité ."

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