Ainsi Jacques Chirac en 2003 au moment dela signature d'un traité d'amitié, un traité laissé en jachère. 5 ans plus tard,le président algérien Abdelaziz Bouteflika et Nicolas Sarkozy font le strictminimum.Et 5 ans plus tard, FrançoisHollande promet de nouvelles relations avec l'Algérie : "L'histoire doit servir à bâtir l'avenir et non pas à l'empêcher..."C'était il y a un mois, lorsde sa conférence de presse à l'Elysée...Est-ce que François Hollandeva quand même évoquer ce passé lors de son voyage?Le passé sera évoqué maispas plus que ça. Car il n'est surtout pas question de repentance. Georges Morin,l'un des conseillers de François Hollande sur l'Algérie : "Ni repentance, ni excuses."Et l'avenir, ce sont lesaffaires, le commerce. Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères semontre extrêmement optimiste. Il parle déjà de succès. Des accords sont ennégociation pour l'implantation d'usines par Renault et Total.Donc tout va bien si l'onécoute Laurent Fabius...Tout va bien. Sauf queFrançois Hollande ne pourra éviter deux sujets délicats entre la France etl'Algérie. Il y a la question de l'immigration. Il est toujours aussi difficilepour les Algériens d'obtenir des visas pour venir en France pour étudiernotamment...Autre sujet délicat, celui du nord-Mali.La France voudrait l'appuide l'Algérie pour une intervention militaire internationale dans la région contre les terroristes islamistes d'Aqmi.Mais le principal risque duvoyage de François Hollande n'est peut-être pas dans toutes ces questionsdiplomatiques. Le président français ira à la rencontre d'étudiants. Lajeunesse algérienne, c'est ça le véritable avenir d'un pays jeune avec à satête un vieux régime au relent autoritaire. François Hollande devra ménager lepouvoir. Et donner espoir à la jeunesse. Un numéro d'équilibriste dans un paysqui n'a pas connu son printemps arabe.