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L'UMP se cherche au lendemain des sénatoriales

Le parti majoritaire se demande dans quelle direction aller pour remporter l'élection présidentielle. Séduire son aile droite ou le cajoler le centre, alors que certains se demandent si Nicolas Sarkozy est le meilleur pour faire gagner son camp en 2012.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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A force d'entendre que Nicolas Sarkozy est le candidat évident, on va finir par croire le contraire. C'est un député du collectif de la Droite Populaire qui l'affirme sous couvert d'anonymat.
_ "2012 se gagnera sur la droite comme 2007, ce n'est pas en faisant la danse du ventre au centre que Sarkozy sauvera les meubles [...] le FN, si on continue, ce ne sera pas un clapotis, ce sera impressionnant".
Un haut responsable de l'UMP dit la même chose : "il faut assumer le virage à droite, il y a une érosion vers l'extrême droite".

_ Bref, ici, c'est l'électorat populaire qui est visé. Pour éviter la débâcle, il est donc impératif de le reconquérir. Christian Vanneste, membre de la Droite Populaire, confirme les craintes actuelles : "il faut retrouver l'esprit qui a soufflé en 2007, c'est à dire l'esprit populaire, une esprit à la fois de droite et social [...] il faut aussi renouveler l'adhésion à Sarkozy puisque certains aujourd'hui doutent de son efficacité"

Taxation des riches, lutte contre les fraudes sociales, fermeté sur les questions de sécurité et d'immigration. Ce sont quelques-unes des propositions de la Droite Populaire.

"La photocopieuse a bien fonctionné", juge avec ironie le Front National.
Marine Le Pen compte sur la décomposition du parti sarkozyste pour avancer ses pions mais reste prudente : "soit ces députés [...] sont sincères et ils quittent l'UMP, soit on est dans l'enfumage traditionnel type 2007", dit-elle.

Propositions de la Droite Populaire, peur du FN. C'est la cacophonie à l'UMP.

Droite Rurale, Droite Sociale, Droite Industrielle, des conventions thématiques du parti, les idées de Bruno Le Maire accusé de jouer perso, François Fillon qui parle de la retraite à 67 ans etc etc...
Ca suffit, selon le député Lionel Tardy : "la politique, c'est aussi un timing et il y en a qui n'ont pas l'air de ne pas avoir le timing en tête".

Le centre

Les centristes, de leur côté, poursuivent les préparatifs pour 2012.
Création possible d'un groupe autonome au Sénat, candidature probable de Borloo.
_ Pour l'UMP, tout cela est synonyme de division mortelle. Le numéro deux du Nouveau Centre, Jean-Christophe Lagarde, réfute l'argument : "quand on entend que les discours les plus durs et pas les modérés, et bien les électeurs modérés restent chez eux ; et ils veulent une majorité plus équilibrée"

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