Cet article date de plus d'onze ans.

L'actualité sociale rattrape François Hollande

Ce vendredi soir, le gouvernement doit annoncer une mauvaise nouvelle : une vingtième hausse consécutive du chômage en décembre. Les promesses du candidat Hollande paraissent de plus en plus difficile à tenir.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (©)

La courbe du chômage ne va pas
s'inverser cet été. Comme promis, il faudra
attendre six mois de plus a dit le président. François Hollande avait repris de l'assurance ces
2 dernières semaines dans le rôle du chef de guerre au Mali. 

Mais les Français l'attendent au
tournant, sur l'emploi d'abord. Il y a plusieurs dossiers chauds : Renault et Florange
notamment. Le patron des députés EELV François de Rugy pense que personne n'est
dupe Les Français sont assze clairvoyanst. "Ce n'est pas parce qu'il y a le Mali qu'ils en oublient le contexte économique et soclal".

Les écologistes ne font d'ailleurs
pas de cadeau au gouvernement. Ils ont gardé une certaine liberté
de parole quand une mesure ne leur plait pas, ils
le disent et au Sénat, ils votent même contre. Un exercice que les sénateurs communistes
maitrisent maintenant parfaitement. A eux deux, les partenaires de gauche
ont réussi à faire rejeter six projets de loi du gouvernement. Et le porte parole du PCF Olivier Dartigolles promet encore quelques
journées bien agitées à Jean-Marc Ayrault et à ses ministres. "On sent beaucoup de combativité de ceux et celles qui voulaient le changement et qui disent 'on est toujours là, et on va se battre'".

Ce front de gauche à l'intérieur de
la majorité présidentielle n'inquiète pas outre mesure le gouvernement. Le ministre des relations avec le
parlement joue le détachement, Alain
Vidalies voit même les choses un peu trop en rose. "Si les communistes ont décidé de ne pas aller à ce gouvernement, c'est bien parce qu'il y a des désaccords. Mais aujourd'hui, nous sommes dans une relation qui nous paraît appaisée".

Des relations apaisées, il ne faut
tout de même pas exagérer. C'est vrai que
l'approche des élection municipales fait espèrer à la majorité un redoux sur ce
front de gauche, mais un sénateur socialiste se demande sur la rivalité entre
Jean-Luc Mélenchon et le patron des communistes Pierre
Laurent ne risque pas de pousser les communistes à continuer dans la surenchère.

Le courant de gauche du PS réclame aussi des comptes au gouvernement

C'est un front potentiel : en interne. Emmanuel Maurel anime le courant "maintenant
la gauche" au sein du PS. L'aile gauche
compte plusieurs députés qui pourraient un jour se réveiller dit-il. "Dans le cas de Renault, l'actionnaire qu'est l'Etat aurait pu ne pas accepter le chantage à l'emploi qui est en train de se faire aujourd'hui ".

Et quand des rumeurs ont évoqué
l'enterrement en 1ère classe de la taxe à 75% pour les revenus
supérieurs à un million d'euros, le gouvernement a immédiatement allumé les contre
feux. Démentis en cascade et intervention
du premier ministre en personne : "cette
promesse sera tenue
" dit Jean-
Ayrault. Le premier ministre qui promet un texte dans les
semaines qui viennent sur cette taxe à 75%, c'est un symbole.

Quand François Hollande a annoncé cette mesure, le
leader du front de gauche Jean-Luc Mélenchon s'était félicité de la "mélenchonisation des esprits ".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.