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Jean-Christophe Cambadélis peut "tolérer" mais veut "encadrer" les Nuits debout

Le premier secrétaire du PS a estimé lundi sur France Info que, sur la Nuit debout à Paris, "tant que c'était bon enfant on pouvait tolérer. Mais là, depuis quelques jours, la violence s'est invitée" et que "si ça tourne à la violence, on ne peut pas tolérer". "Je crois qu'il faut le tolérer, mais l'encadrer. Il y aura des CRS debout", a proposé Jean-Christophe Cambadélis
Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
Franceinfo (Franceinfo)

Après l'évacuation de la place de la République à Paris, tôt ce lundi, le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a plaidé sur France Info pour un encadrement du mouvement Nuit debout. "Tant que c'était bon enfant, on pouvait tolérer, mais là depuis quelques jours la violence s'est invitée ", a constaté Jean-Christophe Cambadélis. Or "si ça tourne à la violence, on ne peut pas tolérer ". "Je crois qu'il faut le tolérer, mais l'encadrer. Il y aura des CRS debout qui seront là pour faire en sorte que les violences ne viennent pas perturber ceux qui veulent discuter ".

Sur le fond, Jean-Christophe Cambadélis considère le mouvement Nuit debout comme une "tentative de repolitisation par le bas : pas de politiques, pas d'experts, pas de journalistes, la volonté d'échanger entre soi, d'échanger". Le premier secrétaire du Parti socialiste a ajouté que'"il y a une dimension de contre-société qui n'est pas du tout mon orientation, mais je trouve ça très intéressant".

Hollande "passera par la primaire s'il le souhaite. Moi je le souhaite "

Après un week-end de tractations chez les Verts et les communistes autour de l'organisation d'une primaire à gauche en vue de la présidentielle de 2017, Jean-Christophe Cambadélis a estimé que les choses sont claires dans son parti : "Nous sommes pour répondre positivement à l'appel de notre primaire. Nous sommes pour une primaire sans préalable, sans préjugés, avec une seule toute petite condition très simple : que tout le monde soit derrière le gagnant ". Cette condition fait pourtant débat chez les alliés traditionnels du Parti socialiste. Jean-Christophe Cambadélis balaie ces réserves : "J’ai bien compris que la crainte du Parti communiste et des Verts c’était que François Hollande gagne la primaire mais enfin quand on est pour une primaire il faut quand même accepter le résultat du match ". 

François Hollande se soumettra-t-il au processus ? Le premier secrétaire du Parti socialiste veut le croire : "Il passera par la primaire si tout le monde est dans la primaire. Si c'est simplement un regroupement de personnes qui sont contre sa politique, il ne peut pas y passer ". Jean-Christophe Cambadélis ajoute : "Ce n'est pas le Parti socialiste qui dicte au président de la République, il passera par la primaire s'il le souhaite. Moi je le souhaite mais c'est à lui de décider ".

"Viens Emmanuel, on va faire du porte-à-porte tous les deux ! "

Après la présentation la semaine dernière d'En Marche, le mouvement d'Emmanuel Macron, Jean-Christophe Cambadélis a fait une proposition au ministre de l'Economie en lançant cette invitation : "Viens Emmanuel, on va faire du porte-à-porte tous les deux ! " Qualifiant la démarche de "très moderne", il a assuré que sa proposition était très sérieuse : "Je lui dis de venir avec moi dans le 19e arrondissement de Paris, c'est ma circonscription, on fera les cages d'escalier ensemble ". 

Jean-Christophe Cambadélis a estimé que le locataire de Bercy ne sera pas candidat à la présidentielle de 2017 : "Tout le monde sait qu'Emmanuel Macron ne sera pas candidat contre le président de la République s'il se présente, tout le monde sait qu’il est comptable du bilan de Manuel Valls au gouvernement. Tout le monde sait qu’il n’est pas au Parti socialiste et tout le monde a compris qu’il voulait cette idée un peu baroque : faire triompher la gauche dans la droite" .

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