Déchéance de nationalité : les sénateurs doivent prendre "leur responsabilité" (Jean-Michel Baylet)
Jean-Michel Baylet, ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales, a appelé mardi sur France Info les sénateurs à prendre "leur responsabilité ". "Si j'étais sénateur, je voterais sans hésitation aucune " la déchéance de nationalité pour tous les Français. Le Sénat, à majorité de droite, a modifié le texte en réservant la déchéance de nationalité aux binationaux seuls. "Hésiter dans des cas comme cela. Moi cela me navre. Je dis aux sénateurs, Allez-y ! Faites preuve de courage et aidez le gouvernement et le président de la République à défendre la France y compris quand il faut la défendre contre des gens qui ont la nationalité française ", a martelé le ministre.
"Nous sommes en guerre ", a-t-il rappelé. "Et quand on veut gagner la guerre. On s'en donne les moyens. La fin justifie toujours les moyens. Il faut donc voter ce texte sur la déchéance de la nationalité. C'est un signal envoyé aux Français. C'est un signal envoyé aux terroristes. Et moi je n'accepte pas que des gens qui haïssent la France, qui veulent la détruire, puissent garder la nationalité française ", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Jean-Michel Baylet voit "mal le président de la République convoquer le Congres simplement sur un article"[l'état d'urgence-NDRL]. Selon lui, si le Congrès ne se réunit pas à Versailles, "ce n'est pas un constat d'échec " mais c'est le résultat du "débat démocratique."
RSA : "On ne se moque pas des départements "
Jean-Michel Baylet, ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales, a affirmé que le gouvernement "ne se moque pas des départements " concernant le financement du RSA, le Revenu de solidarité active. Manuel Valls a accepté le 25 février le principe de la prise en charge par l'Etat du financement du RSA qui pèse sur leur budget des départements. "J'ai reçu la semaine dernière la délégation de l'Assemblée des départements de France. Son président Dominique Bussereau avait demandé la recentralisation du RSA, le Premier ministre a donné son accord. (…) Allons-nous aider les départements ? La réponse est oui car la recentralisation du RSA, c'est quand même 700 millions d'euros. On ne se moque pas de départements ", a-t-il expliqué. Le ministre a relativisé la mauvaise santé des finances de certains départements qui "sont en bonne situation, cela dépend aussi de la manière dont ils ont été gérés. En 2015, il y a une amélioration de la situation ", a-t-il ajouté.
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