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Yvan Lefranc-Morin (Flixbus) : "Notre stratégie n’est pas d’augmenter les prix"

Le leader européen vient de boucler le rachat d'Eurolines et Isilines. Sur le marché des cars longue distance, Flixbus n'aura bientôt plus qu'un seul concurrent : OuiBus. Pour Yvan Lefranc-Morin, patron du groupe en France, ce duopole n'entraînera pas de hausse des prix.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Yvan Lefranc-Morin (Flixbus) était l'invité de franceinfo mardi 7 mai.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

En 2015, ils étaient cinq. Bientôt, ils ne seront plus que deux. Flixbus et Ouibus vont se disputer le marché des cars longue distance, les "cars Macron". Le leader européen du secteur, Flixbus, vient de boucler le rachat d’Eurolines et Isilines, qui appartenaient au groupe Transdev.  

Cette concurrence réduite va-t-elle entraîner une hausse des prix ? Non, assure Yvan Lefranc-Morin, le directeur général de Flixbus en France, invité de "L’Interview éco" mardi 7 mai : "Notre stratégie n’est en aucun cas d’augmenter les prix. Le monde de la mobilité est bien plus large que les autocars. On n’a pas la possibilité d’augmenter les prix fortement (…) On est toujours 25% ou 30% moins chers que le covoiturage en moyenne".  

L’offre va continuer à augmenter, en fréquence et avec de nouvelles destinations

Yvan Lefranc-Morin, directeur général de Flixbus en France

sur franceinfo

 

Dans un premier temps, Flixbus va reprendre toutes les lignes d’Eurolines et d’Isilines. Le groupe veut ensuite "augmenter l’offre globale des deux réseaux lorsqu’ils seront combinés". Le groupe allemand conservera-t-il les lignes moins rentables ? "On est l’acteur en France qui assure le plus de destinations, plus de 220 dans l’hexagone, avec beaucoup de liaisons province-province".  

Le match Flixbus-BlaBlaBus    

BlaBlaCar est en passe de racheter Ouibus, la filiale de la SNCF. Flixbus saura-t-il se différencier ? "Notre réseau est beaucoup plus large", répond Yvan Lefranc-Morin, qui défend aussi des services plus complets que ceux de son concurrent, bientôt rebaptisé BlaBlaBus  

Le trafic des cars longues distances progresse en France (+26% l’an dernier, avec près de 9 millions de passagers), mais tout le secteur perd de l’argent, Flixbus compris. Cela n’inquiète pas Yvan Lefranc-Morin : "On est rentable à l’échelle du groupe, et c’est la preuve que notre modèle économique fonctionne. On n’a pas d’obligation d'être rentable à l’échelle française". Pour le devenir, Flixbus veut augmenter encore son taux de remplissage : "On est à 70% en moyenne. Si on vend deux ou trois sièges supplémentaires par trajet, on atteint la rentabilité".

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