Retraites : "Il faut renoncer à la réforme et ouvrir une grande concertation nationale", selon l'économiste Henri Sterdyniak
Les syndicats comme l'exécutif sont suspendus à la décision du Conseil constitutionnel. Les neuf Sages de cette institution fondée en 1958 doivent se prononcer vendredi 14 avril sur le texte controversé de la réforme des retraites. Vont-ils le valider partiellement, totalement ou au contraire le retoquer ? À la veille de cette décision des manifestations étaient organisées, pour cette 12e journée de mobilisation, dans plusieurs villes de France dont Paris, Nantes ou encore Rennes.
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Une réforme jugée injuste et peu efficace, jeudi 13 avril, par Henry Sterdyniak. "D'un côté il faudrait que le gouvernement renonce à la prétention de faire travailler tout le monde jusqu'à 64 ans et qu'il prenne des mesures extrêmement favorables pour les gens qui ont des conditions de travail pénibles et une durée de vie plus courte, assure cette économiste de l'Observatoire français des conjonctures économiques, co-fondateur des Économistes atterrés. Il faudrait aussi compenser pour les femmes la disparition du bénéfice des trimestres acquis au titre de la maternité."
"Le premier tabou qu'il faut briser c'est l'idée qu'on ne peut pas augmenter le taux de cotisation."
Henri Sterdyniak, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiquesà franceinfo
Henri Sterdyniak estime qu'"on peut" augmenter les cotisations. À condition clairement de dire aux salariés qu'en échange ils auront une retraite satisfaisante à un âge raisonnable qui leur permettra de vivre des années de retraite heureuse et avec un niveau de pension équivalent à ce qu'il est aujourd'hui."
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