Picard fête ses 50 ans : "Le surgelé, c'est avant tout un processus de conservation, qui garde les valeurs nutritionnelles", rappelle la directrice générale
Picard a un demi-siècle d'existence. Une marque plébiscitée par les Français, avec des clients fidèles et pas moins de 10 millions d'adhérents. Aujourd'hui, la directrice générale Cécile Guillou annonce aussi un partenariat avec UberEats. L'objectif annoncé est de donner la possibilité à 70% des Français d'être livrés en moins de 10 minutes.
franceinfo : Cette stratégie doit vous permettre de gagner encore des clients ? Vous visez notamment ceux qui ne bénéficient pas de magasin à proximité ?
Cécile Guillou : Oui, Picard continue de gagner des clients. Encore un million de clients de plus l'année dernière, dont beaucoup de jeunes, plus d'un quart de jeunes. Et l'objectif, c'est d'offrir une nouvelle offre digitale, avec plus de 400 produits Picard disponibles en moins de dix minutes, pour 70% des Français. Cela vient compléter les autres dispositifs la livraison à domicile et le "click and collect".
Le premier magasin Picard, c'était en 1974, rue de Rome à Paris. Aujourd'hui, vous avez 1100 magasins dans toute la France. La recette du succès, est-ce que ce n'est pas avant tout la proximité ?
Tout à fait.
"Picard est une vraie enseigne de proximité."
Cécile Guillouà franceinfo
Nous avons été élus cette année enseigne préférée des Français. C'est une superbe reconnaissance des clients, du travail magnifique qui est fait par les collaborateurs tous les jours et c'est la reconnaissance d'un travail de fond, qui illustre la confiance des clients, dont on est extrêmement fiers.
Quel est le produit qui est le plus vendu aujourd'hui chez Picard ?
Ce sont les haricots verts extra-fins. Chez Picard, nous vendons pour moitié des produits bruts, et pour moitié des produits plus élaborés. Ça permet de répondre à tous les budgets, toutes les envies et tous les types de clients.
L'inflation alimentaire a atteint des sommets l'année dernière et se stabilise autour de 2-3% selon les derniers chiffres de l'INSEE. Diriez-vous que l'inflation est derrière nous ?
Oui, la grosse vague d'inflation est passée. Mais la moyenne reflète des variations assez diverses. Par exemple, le saumon baisse, ce qui nous permet de baisser une des références favorites des clients. À l'inverse, vous avez d'autres matières comme le cacao, les petits pois ou les épinards qui, pour des raisons de récoltes tout simplement, sont en inflation. Donc là on va essayer de s'adapter au mieux pour avoir de moins de répercussion possible sur les prix pour nos clients.
Sachant que Pâques est terminé, le cacao ne devrait pas vous impacter ?
Nous sommes déjà en train de préparer Noël. On fait au mieux pour que ça se stabilise et pour avoir un Noël fabuleux. Nous avons encore 150 recettes exclusives qui arrivent pour ce Noël chez Picard.
"L'objectif est de couvrir un quotidien pour l'ensemble des clients, à tous les budgets, mais aussi permettre de les accompagner dans des moments beaucoup plus festifs."
Cécile Guillouà franceinfo
Comment expliquez-vous le succès de Picard, 50 ans après ?
Il repose sur une idée toute simple, c'est la base du processus de surgélation, qui est en fait simplement un processus de conservation des produits, pour les conserver dans le meilleur état possible avec zéro gaspillage sur toute la chaîne. Ni dans le transport, ni dans le magasin, jusque chez vous, dans votre congélateur.
En fait, c'est de la congélation et pas de la transformation.
Le surgelé est un processus de conservation avant tout, qui conserve les nutriments, les valeurs nutritionnelles. Parce qu'on sait que quand un produit a été surgelé deux ou trois heures après être cueilli ou pêché, il garde l'essentiel de sa valeur nutritionnelle pendant très longtemps, jusqu'à votre congélateur.
Pour vos 50 ans, vous offrez un partenariat avec le chef Thierry Marx, pour montrer que le surgelé, ce n'est pas de la mauvaise qualité ?
C'est surtout pour montrer que le surgelé peut être intégré dans des recettes de tous les jours de façon très simple. Il va cuisiner avec des produits Picard surgelés, des recettes simples, accessibles, extrêmement goûteuses. Et montrer par exemple à des étudiants comment on peut faire pour s'organiser et pour retourner en cuisine, puisque c'est aussi un des enjeux.
Donc ce n'est pas incompatible avec le fait maison et avec le Nutri-score.
Je vous le disais, 50 % des produits sont bruts. Ça répond donc à une clientèle qui cuisine, mais aussi des personnes qui ne cuisinent pas, souvent parce qu'elles n'ont pas le temps.
Pour les jeunes, il y a une barquette "poulet-petites pâtes", à moins de 3 euros, qui cartonne.
De façon très accessible, ce sont des plats équilibrés, extrêmement bien pensés, avec des matières nobles.
"Nous marquons d'ailleurs sur l'ensemble de nos packagings, l'origine des produits, et ce depuis longtemps."
Cécile Guillouà franceinfo
C'est un engagement Picard de faire de la meilleure qualité au meilleur prix pour tous.
Et ça marche. Un milliard de chiffre d'affaires l'an dernier, en croissance de 5%. Quelle est la suite ? Encore plus de magasins en France ou Picard est-il un modèle qui s'exporte hors de nos frontières ?
Nous continuons à ouvrir beaucoup de magasins. Encore 40 magasins l'année dernière, encore 40 magasins l'année prochaine. L'objectif est d'être à cinq minutes de nos clients, de se rapprocher d'eux, Picard est avant tout une enseigne de proximité. Sans oublier l'innovation en produits, 250 nouveaux produits chaque année sont proposés à nos clients.
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