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Pascal Demurger (MAIF) : "Notre bénéfice recule, mais c’est délibéré !"

Le directeur général du la MAIF, Pascal Demurger, était l'invité de franceinfo mercredi, pour détailler les résultats annuels de son groupe. 

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Pascal Demurger est le directeur général du groupe MAIF.
 (RADIO FRANCE)

Le groupe MAIF a présenté ses résultats annuels pour l'année 2016 et la mutuelle niortaise affiche une bonne santé financière, malgré une baisse de son bénéfice net. Pascal Demurger, Directeur Général du groupe MAIF a assuré sur franceinfo mercredi 31 mai que c'était "voulu" et non "subi", même s'il a fallu aussi indemniser "la catastrophe naturelle la plus coûteuse que nous ayons connu en France" avec les inondations de juin 2016.

franceinfo : Le bénéfice net de la MAIF a été estimé pour cette année 2016, à 128 millions d'euros. C'est en baisse. Que s'est-il passé ?

Pascal Demurger : C'est le point intéressant de nos résultats, parce que ce recul n'est pas subi, il était voulu. J'imagine que ça peut vous surprendre, mais la MAIF est une mutuelle donc nous n'avons pas d'actionnaires, pas de dividendes à distribuer. L'objectif de la mutuelle n'est pas de faire le résultat le plus élevé possible. Bien sûr qu'on a besoin d'argent pour notre solidité économique mais nous sommes soucieux de ce bon partage de la valeur.

En 2015, nous avons enregistré 175 millions d'euros de bénéfice net. Ce résultat était presque un peu trop élevé. On n'a pas besoin d'autant d'argent.

Pascal Demurger, directeur général du groupe MAIF

à franceinfo

Nous avons donc décidé de bloquer les tarifs en 2016, ce qui a eu pour conséquence arithmétique de baisser le résultat net du groupe et puis en 2016. Il y a eu notamment les inondations de juin 2016 et c'est aussi cela que l'on paye. Cela a été la catastrophe naturelle la plus coûteuse que nous ayons connu en France. Cette sinistralité a couté cher mais c'est normal d'assumer de tels événements.

Qu'allez-vous faire de cet argent, de ce bénéfice net ?

Cet argent ne sort pas de la mutuelle. Nous investissons beaucoup y compris dans un certain nombre de start-up. Un exemple : nous avons investi dans une start-up qui s'appelle mesdépanneurs.com et qui est présente dans les grandes villes. Le but est de proposer de l'aide en matière de serrurerie, de plomberie etc. Nous proposons une liste de professionnels, dont on garantit l'intégrité.

L'économie collaborative est-elle la tendance à suivre ?

Nous investissons effectivement, notamment dans l'économie collaborative. C'est par exemple : les prêts d'objets, l'échange d'appartements etc. Aujourd'hui, avec Koolicar, on se rend bien compte qu'en ville les gens sont de moins en moins propriétaires de leur voiture. Une voiture reste 95% de son temps au parking. On accompagne ce mouvement. Et je préfère accompagner ce mouvement et ne pas être pris de vitesse, plutôt que de voir se développer en dehors de nous cette économie collaborative.


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