Les tarifs des taxis en hausse de 3,5% : "L'appel au secours" des chauffeurs a été "entendu", selon Nicolas Rousselet, PDG des taxis G7
Face à la hausse des prix du carburant, le gouvernement a accepté de relever les tarifs réglementés des taxis.
Les tarifs des taxis vont bien augmenter de 3,5% cette année, en France. Invité éco de franceinfo, Nicolas Rousselet, PDG des taxis G7, leader du secteur (9 000 chauffeurs affiliés), confirme et défend cette décision que le gouvernement s’apprête à officialiser : "Les taxis ont appelé au secours face à la hausse du carburant. Ils ont été entendus. Nous ne pouvons que nous en féliciter".
"Ça va être une petite hausse, poursuit-il, et il n’y en avait pas eu depuis deux ans". Il insiste sur le fait que c’est une décision de l’Etat : "Nos tarifs sont réglementés. On n'a, nous, aucun moyen d’augmenter les tarifs. L’Etat décide des tarifs du taxi".
Une activité en hausse de 7%
"On a, nous aussi, fait notre part", affirme Nicolas Rousselet : "On a aidé massivement les chauffeurs de taxi pour qu’ils soient là, au moment de la reprise (…) On a investi 20 millions sur deux ans". Depuis le début de la pandémie, au fil des confinements, les chauffeurs parisiens ont connu de nombreuses difficultés. Mais l’activité est à présent en forte hausse, révèle Nicolas Rousselet : "Les clients sont là, les taxis aussi". L’activité dépasse de 7% son niveau de 2019, avant la pandémie.
En 2024, à Paris, les véhicules diesel seront interdits. L’entreprise sera-t-elle prête ? "55% des taxis ont investi dans une flotte hybride. Bravo à eux !", répond Nicolas Rousselet : "Maintenant, il faut que tout l’écosystème suive. Il faut des bornes de recharge, soit en électrique, soit pourquoi pas en hydrogène".
Uber veut intégrer les taxis : "Ce n’est pas une surprise"
À New-York, Uber vient de faire la paix avec les taxis. La plateforme américaine va les intégrer à son système de réservation. Une menace pour G7, un jour, en France ? "Ce n’est pas du tout une surprise. C’est déjà le cas en France. Il y a deux taxis, à Reims, qui se sont affiliés à la plateforme…", répond Nicolas Rousselet. "Une chose est importante, c’est l’avis du chauffeur", poursuit-il : "Est-ce qu’ils seront contents de payer 25% de redevance ? Je ne sais pas... Chacun trace sa route".
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