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Les enchères 5G pour les opérateurs mobiles commenceront le 29 septembre

Invité éco de franceinfo lundi 7 septembre, le président de l'Arcep, Sébastien Soriano, annonce que la vente aux enchères des bandes de fréquences 5G commencera le 29 septembre. Le déploiement de la 5G doit permettre de démultiplier les capacités de la téléphonie mobile en France.

Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Sébastien Soriano, président de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), le 7 septembre 2020. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

La vente aux enchères des bandes de fréquences 5G nécessaires aux opérateurs pour lancer la nouvelle génération mobile commencera le 29 septembre, a annoncé Sébastien Soriano, président de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse), lundi 7 septembre sur franceinfo. "Les enchères auront lieu. Elles commenceront le 29 septembre et elles dureront le temps que les différents opérateurs concourent et augmentent les prix pour avoir une quantité de fréquences plus ou moins importante", a-t-il indiqué.

Initialement prévue mi-avril, la procédure avait été reportée en raison du coronavirus. Puis l'Arcep avait précisé que la vente aurait lieu entre le 20 et le 30 septembre, sans toutefois donner la date exacte. Bouygues Telecom (Bouygues), Orange, Free (Iliad) et SFR (Altice) ont déjà obtenu chacun un bloc de 50 mégahertz (MHz) au prix unitaire de 350 millions d'euros dans le cadre de la première partie du processus d'attribution. La deuxième partie du processus, dans le cadre d'enchères, doit permettre d'attribuer le solde des fréquences disponibles, soit 11 blocs de 10 MHz.

Un projet "dabord industriel"

"Nous ne sommes pas sourds aux débats de la société. Nous n'allons pas imposer la 5G", a indiqué Sébastien Soriano, alors que plusieurs élus locaux notamment s'opposent à sa mise en place. "D'abord parce que la 5G n'est pas un projet de l'Etat. La 5G est d'abord un projet industriel, qui est porté par les opérateurs télécoms. Il n'y a plus de monopole public", a-t-il rappelé.

J'invite les opérateurs à être dans un dialogue avec les élus locaux. Je crois que les élus ont un rôle très important de participer à une acceptation citoyenne, à un débat citoyen.

Sébastien Soriano, président de l’Arcep.

à franceinfo

L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a été chargée d'enquêter sur les effets de la 5G sur la santé mais elle ne rendra ses conclusions qu'en début d'année prochaine. Certains élus demandent donc un moratoire jusqu'à la publication de ce rapport. "Ce rapport nous est présenté comme un rapport d'étape qui ne sera pas définitif", a précisé le président de l’Arcep"Pour nous, ce n'est pas binaire. On est dans quelque chose qui va se déployer au fur et à mesure donc oui, il y a bien de la 5G qui va commencer. Mais on n'est pas dans quelque chose d'irréversible qui va tout d'un coup griller la planète", a-t-il  affirmé.

"Nous voulons créer les conditions d'un cadre nouveau"

"Le sujet, pour nous, n'est pas de repousser la 5G. La technologie est prête, les projets des industriels sont prêts (...) Pour nous l'enjeu, c'est d'éviter une 5G qui soit uniquement un laissez-faire, nous voulons créer les conditions d'un cadre nouveau, a-t-il assuré. Par exemple, nous pourrions nous poser la question de donner des objectifs de stabilité, voire des objectifs de décroissance, qui puissent être contrôlés, vis-à-vis de l'empreinte carbone des réseaux télécoms."

Sébastien Soriano n'exclut pas des contraintes, "potentiellement" pour les opérateurs. "Il ne faudrait pas que ce soit uniquement pour les opérateurs parce qu'une partie très importante des enjeux environnementaux se trouve dans les équipements, c'est-à-dire dans les smartphones. Donc si on va dans une contrainte du secteur avec des règles environnementales, il faudra que ce soit pour l'ensemble des acteurs de la chaîne", a-t-il dit. Par ailleurs, le président de l'Arcep précise que les Français "ne seront pas obligés" de changer de smartphone avec l'arrivée de la 5G, sauf s'ils veulent bénéficier de cette cinquième génération.

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