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Covid-19 : Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, dénonce "les coups de menton" du gouvernement

En pleine polémique sur la fermeture des commerces et de certains rayons, le leader du premier syndicat français estime que la santé doit rester "la priorité".

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, invité éco de franceinfo, lundi 2 novembre 2020. (FRANCEINFO)

Les grandes surfaces auront finalement jusqu'à mercredi 4 novembre pour fermer leurs rayons de produits non essentiels, a indiqué, lundi 2 novembre, le ministère de l'Economie. Le décret définissant les biens non essentiels sera toutefois bien publié ce mardi. Selon le gouvernement, c’est une mesure de justice: les grandes surfaces ne doivent pas vendre ce que les petits commerces, pénalisés par le confinement, ne peuvent plus proposer à leurs clients.

Invité éco de franceinfo ce lundi, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, dénonce une décision "inacceptable" et une succession de "coups de menton" pris selon lui "sans aucune concertation avec les représentants des salariés de la grande distribution". Il ajoute : "Et ensuite, on va faire un décret pour dire, dans la grande distribution, ce qui est essentiel et ce qui n’est pas essentiel. On a quand même autre chose à faire !"

Ce que je vois, depuis quelques jours, c’est toujours de l’angoisse à l’égard de ce virus, mais un peu plus, à certains égards, de désinvolture, et surtout beaucoup de ressentiment

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT

sur franceinfo

Laurent Berger demande au gouvernement de "débattre, discuter, concerter" et "d’accompagner les citoyens davantage". Il ajoute : "Je dis au gouvernement que si la question sanitaire est la priorité, et je pense que c’est la priorité, il faut s’y tenir. Ce n’est pas parce que certains souffrent qu’on allège leurs souffrances en faisant souffrir d’autres".

La CFDT réclame un accord rapide sur le télétravail

Les syndicats doivent engager ce mardi des négociations avec le patronat pour encadrer le télétravail. Un accord rapide est-il possible, alors que le patronat rejette tout cadre contraignant ? Laurent Berger veut que "la discussion aille au bout, même si elle doit aller assez longtemps dans la journée, pour qu’on arrive à un encadrement demain (…), pour qu’on ait une base dans les entreprises pour négocier, mettre en place, le télétravail".

Le dirigeant syndical insiste: "Je souhaite que, côté patronal, ils aient assez le sens des responsabilités pour que demain, ou après-demain si on doit prolonger, on ait un accord qui cadre ce que doit être le télétravail dans cette période".

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