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Confinement : "Le gouvernement doit donner une date pour la réouverture des commerces", estime le président délégué du Medef

Alors que le gouvernement a balayé les espoirs d'allègement des mesures sanitaires, le Medef demande la réouverture des commerces dits "non essentiels". Sans quoi, il faut d'attendre à un tsunami économique.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Patrick Martin, président délégué du Medef, était l'invité éco du mardi 10 novembre 2020. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

La réouverture des commerces ne doit pas être une option. Le gouvernement par la voix de son porte-parole, Gabriel Attal, a indiqué mardi 10 novembre qu'"il semble très tôt pour proposer un assouplissement des règles qui ont été fixées", pour le confinement.

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Le Medef demande que les magasins dits "non essentiels" ouvrent au minimum avant le dernier week-end de novembre, pour sauver les ventes de Noël. "Car on sait que dans cette période il y a beaucoup d'achats", indique Patrick Martin, président délégué du Medef, invité éco de franceinfo mardi. Et pour ce faire, le patronat propose d'améliorer les mesures sanitaires, d'augmenter par exemple la jauge entre les clients, de proposer un système de rendez-vous en magasin... etc

Nous demandons une date, de la visibilité. Arrêtons ces alternances d'ouverture et de fermeture qui épuisent moralement les entrepreneurs et les salariés.

Patrick Martin, président délégué du Medef

à franceinfo

Le président du Medef rappelle " que l'Allemagne, n'a pas fermé ses commerces de détail". Le dernier week-end de novembre correspond au Black Friday, un jour de soldes sur internet, et "il ne peut pas être interdit", a commenté Patrick Martin car "l'Etat n'en a pas juridiquement la possibilité, mais le grand acteur du e-commerce que l'on connaît tous [Amazon] devrait faire preuve de responsabilités et envoyer un signe de solidarité, c'est peut-être beaucoup demander, à tous ces commerçants qui sont dos au mur et qui jouent leur peau dans cette situation", a insisté le président délégué du Medef.

"Il faut arrêter ces stop and go"

Le bras droit de Geoffroy Roux de Bézieux s'inquiète du tsunami économique à venir. La fermetures des débouchés commerciaux commence à menacer beaucoup d'activités industrielles, comme l'automobile ou l'édition. "Cette pandémie va encore durer des mois, le temps que tout le monde soit vacciné, il va falloir s'habituer à vivre avec ce virus, il faut arrêter ces stop and go qui sont financièrement ruineux et qui psychologiquement et moralement épuisent les salariés et les entrepreneurs aussi", redoute Patrick Martin.

Enfin, concernant le congé paternité allongé et obligatoire, le président délégué du Medef est sur la même ligne que les sénateurs de droite ( LR) : "Ça va dans le sens de l'histoire mais ce n'est pas le moment. Actuellement, c'est l'urgence économique qui prime."

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