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Confinement : le géant des centres commerciaux, Unibail Rodamco Westfield, demande à son tour la réouverture des magasins fermés

Christophe Cuvillier, président du directoire d’URW, propose de limiter davantage la jauge des centres commerciaux.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Christophe Cuvillier, président du directoire d’Unibail Rodamco Westfield, invité de franceinfo, jeudi 5 novembre 2020. (FRANCEINFO)

Faut-il permettre à certains commerçants dont l'activité est jugée "non essentielle" de rouvrir, en cette période de confinement ? De nombreux professionnels comme élus le demandent, alors que l’épidémie de Covid-19 continue de gagner du terrain. Invité éco de franceinfo, Christophe Cuvillier, le président du directoire d’Unibail Rodamco Westfield, le réclame à son tour.

"Un effort considérable pour les commerçants"

URW possède notamment le Forum des Halles, à Paris. Dans ses centres, aujourd’hui, environ 25% des magasins sont partiellement ou totalement ouverts : 15% car ils sont considérés comme "essentiels", et 10% car ils proposent aux clients de venir chercher leurs commandes à l’entrée du magasin.

"On est dans une période très délicate, avant Noël, et nous souhaiterions que ce confinement soit le plus court possible", insiste Christophe Cuvillier, qui se dit prêt à réduire la jauge des centres commerciaux, par exemple "une personne tous les 4,5, 10 ou 15 mètres carrés".

De nombreux commerçants ont du mal à payer leurs loyers. Le gouvernement a demandé aux bailleurs de faire un effort, et a même mis en place un crédit d’impôt pour les y inciter. Christophe Cuvillier affirme que son groupe a déjà fait "un effort considérable pour aider les commerçants " : "Au total, nous avons offert de 250 à 290 millions d’euros de loyers".

La contestation de certains actionnaires

Des actionnaires d’URW attaquent la stratégie menée par la direction du groupe. Emmenés par Leon Bressler, ancien dirigeant de la société, et Xavier Niel, le fondateur de Free, ils veulent profiter de l’Assemblée générale prévue le 10 novembre. Ce jour-là, les actionnaires doivent se prononcer sur une augmentation de capital de 3,5 milliards d’euros.

Christophe Cuvillier défend sa stratégie : "Notre endettement est trop élevé compte tenu de la pandémie". "Je conçois que nous demandons un effort aux actionnaires", concède-t-il, "mais c’est pour renforcer l’entreprise et lui permettre de mieux affronter le futur". Un accord est-il encore possible avec les contestataires ? "Je ne pense pas. L’assemblée générale est mardi. Chacun va compter ses forces".

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