Cet article date de plus de sept ans.

Bertrand Barthelemy (Parkeon) : "L'avenir, c'est le digital pour pouvoir aller vite et que ce soit simple"

Le PDG de Parkeon, leader mondial des horodateurs, Bertrand Barthelemy, était l'invité de Jean Leymarie, mardi soir sur franceinfo, pour évoquer l'avenir des horodateurs notamment.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le PDG de Parkeon, Bertrand Barthelemy, le 21 novembre 2017. (FRANCEINFO)

Le groupe français Parkeon, leader mondial du marché des horodateurs, va fusionner avec Cale, son concurrent suédois. Parkeon est également spécialisé dans la billettique pour les transports en commun, notamment avec la conception des bornes de recharges pour les pass Navigo, à Paris. Invité de L'interview éco sur franceinfo, mardi 21 novembre, son PDG affirme que "l'avenir, c'est le digital pour pouvoir aller vite et que ce soit simple".

franceinfo : Toutes les grandes villes occidentales essaient de chasser les voitures. Est-ce qu'on a encore besoin d'horodateurs ?

On n'en a jamais vendu autant que cette année et on en vendra encore plus l'année prochaine. La réalité c'est que ce qui est important pour l'utilisateur, c'est de pouvoir acquérir son droit de stationnement de façon simple avec des pièces s'il en a envie, avec sa carte bancaire, avec son téléphone ou avec son Apple Watch.

L'avenir, c'est le smartphone ?

L'avenir, c'est le digital pour pouvoir aller vite et que ce soit simple. Quand vous allez dans une boulangerie, vous pouvez payer avec des pièces, votre carte bancaire, votre téléphone. La mobilité urbaine, c'est la même chose, il faut que tout soit possible. Nous avons des applications pour smartphone. En France, dans plus de 70 villes, vous pouvez payer avec votre téléphone. Nous venons d'être sélectionnés par la ville de Paris pour offrir ce service via téléphone à partir de l'année prochaine. Il y a le téléphone mais il y a aussi la carte bancaire et notamment l'utilisation sans contact. C'est de plus en plus populaire sur des petits paiements. Dans le monde du transport public, qui est aussi l'une de nos offres, les bornes de recharge Navigo ou les bornes pour acheter un billet de TER, on voit des personnes payer avec la carte bancaire sans contact.

Avec toutes ces données, vous avez une base absolument incroyable. Qu'est-ce que vous faites de ces données ?

L'horodateur est une façon de capter un certain nombre de données. Elles sont précieuses et elles appartiennent aux villes, elles ne nous appartiennent pas. Ce que nous faisons avec ces données, c'est une application par exemple qui va vous permettre de trouver une place de stationnement plus rapidement. Au lieu de passer 15 minutes à tourner en rond, nos utilisateurs attendent en moyenne entre trois et quatre minutes.

La plupart des automobilistes ne paient pas. À Paris, la mairie estime que seulement un conducteur sur dix est en règle. Est-ce que ça va changer avec les nouvelles technologies ?

Notre métier est de rendre le paiement facile, on ne s'occupe pas du contrôle. Ce que je peux vous dire, c'est qu'avec les nouvelles bornes, le paiement devient très facile et, dans nos pays voisins, on paye plus et mieux et donc il est assez probable que la tendance vienne en France dans quelques mois, avec plus de contrôles.

Vous allez fusionner avec votre concurrent suédois Cale. Qu'est-ce qui vous intéresse chez lui ?

Ce qui nous intéresse, c'est de réunir nos forces pour pouvoir investir encore plus en innovation et dans des applications qui rendent la vie des citadins plus simples. Avec le suédois, nous pèserons environ 70% du marché mondial. C'est comme deux pièces de puzzle qui s'emboîtent parfaitement : là où nous sommes forts, Cale est peu présent ; et là où Cale est très présent, dans les pays d'Europe du nord et dans certains d'Amérique du nord, nous n'y sommes pas et donc tous les deux nous pourrons avoir une couverture plus forte et plus efficace des villes de la planète.

Vous avez environ un millier de salariés, notamment un site important à Besançon. Est-ce qu'il y aura des suppressions d'emplois à l'occasion de cette fusion ? C'est toujours une crainte.

Pas du tout, depuis cinq ans, nous avons une croissance en moyenne de plus de 10 % par an. L'objectif est d'innover encore plus, d'être plus près de nos clients, d'apporter plus de valeur. Nous exportons 80 % de notre production.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.